
En 2011, la Grèce est déjà en crise. La famille Filipou, propriétaire de l’usine Vio Me à Thessalonique, l’abandonne, laissant les salariés au chômage avec des arriérés de salaires. Aujourd’hui, les travailleurs de Vio Me sont devenus un symbole de la lutte pour l’autogestion en Grèce et ailleurs.
Le réalisateur a suivi le parcours de ces travailleurs quasiment depuis le début de leur aventure. Il rejoint le groupe des salariés et va filmer les premières réunions, les assemblées générales et les conflits… Il sera témoin des difficultés du processus démocratique vers une reprise de la production en autogestion. Depuis 2011, les travailleurs de Vio Me ont occupé, résisté, fait face à plusieurs procès et en 2013, ont repris une production de détergents écologiques, mettant en place un fonctionnement basé sur l’égalité et la démocratie. Avec une stratégie de médiatisation et un grand soutien local, national et international, ils sont aujourd’hui une vingtaine à travailler à Vio Me mais sont toujours menacés d’expulsion.
Le documentaire donne la parole aux travailleurs et montre l’investissement personnel que demande un tel combat et l’impact sur leur vie. (...)
une des forces et originalité de la lutte des Vio Me est l’ouverture vers la population grecque, la constitution très tôt d’un comité de soutien fort, la conviction que cette lutte est aussi celle de tous les grec-que-s. Malheureusement, ce comité est presque absent du documentaire. (...)