
La mobilisation autour de « 60 Millions de consommateurs »
commence à porter ses fruits
Indépendant, sans publicité, 60 Millions de consommateurs informe les consommateurs et défend leurs droits depuis plus de quarante ans. Mais il fait plus que cela : il remplit avant tout une mission de service public et c’est bien pour cette raison qu’il fait partie intégrante de l’Institut national de la consommation (INC).
Aujourd’hui, son indépendance et sa spécificité sont gravement remises en question : la direction de l’INC envisage « d’adosser les activités presse au secteur privé ». Un audit remis fin août estime qu’un apport massif de capitaux est la seule solution pour répondre aux difficultés financières que connaît actuellement la revue et pour la pérenniser. Comme l’INC ne possède pas cet argent, il serait donc nécessaire de faire appel à un acteur privé qui deviendrait actionnaire majoritaire, voire propriétaire unique et seul maître à bord.
Une décision inacceptable ! Car elle conduirait inévitablement à un démantèlement de l’INC et, à plus ou moins long terme, à la perte d’indépendance de « 60 », autrement dit à sa mort.
Selon nous, cette option relève davantage d’une volonté politique que d’une nécessité économique. « 60 » est un journal qui dérange : flambée des prix, baisse du pouvoir d’achat, inefficacité des politiques publiques... Sa voix diverge des voix officielles.
Habituellement, « 60 » défend les consommateurs. Aujourd’hui, il a besoin des consommateurs pour le défendre.
Si vous souhaitez, tout comme nous, défendre l’âme de ce journal pas comme les autres et préserver son indépendance et sa liberté de ton, signez notre pétition. Merci ! (...)
. Suite au conseil d’administration
de l’INC qui s’est déroulé le 9 novembre, la menace d’une
privatisation semble s’éloigner.
Cependant, tout danger n’est pas écarté, puisque le président
du conseil d’administration penche désormais pour une solution
de filialisation. Sans que cette option ne soit clairement
définie : quels seraient les contours d’une filialisation ?
S’agirait-il d’une filiale à 100 % ou avec la participation
d’investisseurs privés ? L’INC resterait-il majoritaire ou pas ?
Aucune réponse n’est apportée à ces questions.
« 60 Millions » reste donc, pour l’heure, dans une situation
préoccupante.
(...)
La mobilisation doit continuer en faveur de la sauvegarde et
de l’indépendance du journal.