
Face à une répression évidente de toute forme de lutte, les auteurs de cette tribune appellent à « la constitution d’un large front commun contre l’autoritarisme et la criminalisation de la contestation ». Ils organisent pour cela une « La rencontre du 11 mai est à l’initiative de : Comité Adama Traoré, Attac, Solidaires, Front de mères, Collectif « Tous migrants », Désarmons-les !, Maison du peuple des GJ de Saint-Nazaire, Assemblée des blessé-e-s, Confédération Paysanne, Réseau « Sortir du nucléaire », des participant-e-s à la lutte de Bure… Avec le soutien de : Comité Vérité et Justice pour Wissam, Collectif Vérité et Justice pour Lamine Dieng, Collectif Vies Volées, Fondation Copernic, collectif Romain Rolland, Libérons-les, Union Juive Française pour la Paix, comité Montreuil Palestine, Pas sans Nous 49, association « Danger Montpertuis » [1] L’évènement sera couvert par (liste provisoire) : Reporterre, Basta !, Radio Parleur. Reporterre y participera.
Nous, organisations nationales, collectifs, habitants de quartiers populaires, de territoires en luttes, Gilets jaunes, personnes impliquées dans des luttes migratoires, sociales, écologistes, paysannes, antinucléaires n’avons plus peur des mots : la répression féroce contre le mouvement des Gilets jaunes n’est pas une bavure, elle incarne un système. 279 blessés graves, 22 éborgnés, 5 mains arrachées, 1 personne décédée. 8.700 gardes à vue, 2.000 procès, 1.500 comparutions immédiates, 40 % de peines de prison ferme. Cette répression brutale était autrefois réservée aux quartiers populaires. Maintenant, nous entrons dans un autoritarisme qui se généralise à toute la société.
Nos libertés publiques sont en danger, sous le coup d’un arsenal de lois toujours plus liberticides. La nouvelle loi « anticasseur » remet totalement en cause le droit de manifester. La séparation des pouvoirs vacille : l’autorité législative est dominée par une majorité parlementaire aux ordres. L’institution judiciaire est de plus en plus assignée à des fins de maintien de l’ordre. Le gouvernement cherche à asphyxier la contestation politique : quand la matraque ne suffit pas à disperser les foules, le marteau du juge prend le relais. La longueur des enquêtes et des procès gèle autant les luttes que le canon à eau. (...)
Dans cette perspective, nous appelons à la rencontre nationale « Ripostons à l’autoritarisme ! » le samedi 11 mai, à Paris, de 9 h à 17 h, à la Bourse du Travail, salle Hénaf, 29 boulevard du Temple.