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Respublica
Notre impératif catégorique : gérer, en même temps, le court et le long terme
Article mis en ligne le 7 mai 2012

Dégager Nicolas Sarkozy, le peuple français vient d’y parvenir. Nous ne pouvons que nous réjouir de ce choix souverain tant la souffrance des citoyens, et en particulier des salariés ainsi que de leurs familles, a été forte dans la période de ce règne monarchique.
Mais nous ne pouvons pas rester l’arme au pied. Une nouvelle bataille nous attend dès le lundi 7 mai au matin.

Une bataille complexe qui ne se simplifie pas hâtivement.
Après ce dégagement tant souhaité, nous devons travailler aux conditions nécessaires et suffisantes de la transformation sociale et politique sans laquelle tout enthousiasme finit dans la déception voire la fatalité. Et pour cela, il nous faut démarrer en même temps la politique de temps court et celle du temps long. Faire l’un sans l’autre reviendrait à croire qu’il suffit de boire sans manger ou de manger sans boire pour assurer l’avenir. (...)

1/ S’il n’y a pas une mobilisation sociale autour du mouvement syndical dès la rentrée, aucune avancée ne se fera, car les promesses déjà très insuffisantes n’engagent que ceux qui y croient. La victoire électorale n’est qu’un passage nécessaire, mais jamais suffisant. (...)

La mobilisation exceptionnelle du 1er mai 2012 doit nous conduire vers une mobilisation encore plus forte autour du mouvement syndical dès la rentrée. (...)

2/ Les quatre points du dernier édito de ReSPUBLICA restent pertinents : la nécessaire continuation de la pénétration des idées du Front de Gauche dans les couches populaires — ouvriers et employés —, la question de la forme parti, la question des alliances et le nécessaire développement de l’éducation populaire tourné vers l’action.
Ce faisant, nous devons nous poser la question du comment sortir du cycle « enthousiasme politique, déception, défaitisme » qui caractérise la pensée de gauche depuis quelques décennies. N’y a-t-il pas nécessité de travailler à un réalisme révolutionnaire comme antidote ?

C’est bien à une révolution citoyenne vers une République sociale que nous sommes conviés et non à une bataille de slogans autour d’une seule proposition qui se suffirait à elle-même pour entraîner toutes les autres.
(...)

Si le non au traité de Lisbonne, le mouvement des retraites ou la percée du Front de Gauche ont eu lieu, c’est bien parce que leur lien avec la globalisation des combats a été acté. (...)

Pour ceux qui souhaitent une rupture, cela ne peut se faire que par une éducation populaire de proximité au minimum dans tous les cantons, dans toutes les grandes entreprises sans exception (...)

il faut vaincre la timidité et la peur des militants de développer des thèses politiques au sein du peuple. Mais pour cela, il faut engager une mutation en termes d’éducation populaire et de formation.
(...)

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