
Astérix habite Notre-Dame-des-Landes. Du fait d’un texte mal ficelé, un habitant, dont la maison est située dans la zone dédiée à l’aéroport, a obtenu l’autorisation, le 1er juillet 2015, de pouvoir continuer à vivre dans ses murs durant 18 mois, assure Julien Durand, figure historique de la lutte contre le projet d’aéroport.
Deux dossiers d’expropriation visant des exploitations agricoles, doivent être jugés en appel le 20 novembre à Rennes.
Vingt familles expropriées résident encore, en toute légalité, sur place. « Pour les expulser, il faudra obtenir une décision de justice. Le temps d’agir, la trêve hivernale s’appliquera, veulent croire les opposants. Les porteurs du projet ne pourront pas reloger tout ce monde dans des conditions identiques, ainsi que le prévoit la loi. »
La trêve, qui débute le 1er novembre, s’achève le 31 mars. « À cette période, le démarrage du chantier sera bloqué car on entrera dans la période de reproduction des espèces protégées… »
L’arrêté préfectoral visant à autoriser la destruction du campagnol amphibie sera attaqué dès sa publication. « On partira en référé s’il y a urgence face à l’imminence des travaux. »
Les anti-NDDL appellent aussi l’Europe à la rescousse. Et viennent d’adresser deux courriers à la commission européenne et à la commission des pétitions pour leur signifier que le projet « ne respecte pas le droit européen en terme d’environnement ». (...)
Reste à savoir si l’Europe jouera les arbitres avant que l’Etat ne donne le feu vert à une évacuation de la zone, conformément aux promesses du Premier ministre PS Manuel Valls.