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Oleg Sentsov : “Il est maintenant question de vie et de mort”
Article mis en ligne le 14 août 2018
dernière modification le 13 août 2018

Le réalisateur ukrainien Oleg Sentsov, auteur de plusieurs ouvrages, est actuellement dans une situation alarmante. Opposant au régime de Vladimir Poutine, le président russe, il s’est mis en grève de la faim depuis trois mois. Aujourd’hui, sa santé est dans un état qui laisse redouter le pire.

Nous demandons que la France multiplie ses démarches auprès du pouvoir russe. Nous demandons que la France exige fermement la libération et qu’elle mette dans la balance son poids économique et culturel. Il en va de notre honneur.

Le PEN Club exprime sa plus grande solidarité avec Oleg Sentsov et le soutient dans sa lutte. Oleg, nous sommes fiers de toi.

Emmanuel Pierrat, le Président du PEN Club français

Enfermé dans un établissement de Sibérie, le sort d’Oleg Sentsov fait peur. Plus de 90 jours sont passés depuis le début de sa grève de la faim, entamé pour demander la libération de 70 prisonniers ukrainiens. Les services de sécurité russes assurent que sa vie ne serait pas menacée, et son état de santé est jugé satisfaisant.

Pour autant, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont entretenus pour évoquer sa situation. Mi-juillet, le président français avait déjà sollicité son homologue à ce sujet. Le PEN Club français lance pour sa part un appel exigeant sa libération immédiate, que nous relayons dans son intégralité.

Alarmé par les dernières nouvelles concernant l’état de santé d’Oleg Sentsov et compte tenu du refus obstiné de Vladimir Poutine de mettre fin à la torture dont souffre notre ami, le PEN Club français demande la libération immédiate du cinéaste russe. Il est maintenant question de vie et de mort.

Une autre victime de la barbarie d’État, Ahmet Altan, emprisonné en Turquie, avait ces mots lors de son propre procès : la punition que les tyrans imposent aux autres s’impose dans leur destin comme une marque indélébile. Vous voulez donc que je meure en prison. Après vous avoir dit ces vérités, je vous dis que je suis prêt à mourir en prison. (...)

Mais il est encore incroyablement lucide : comment sinon expliquer qu’il ne demande pas seulement sa propre libération, mais aussi celle de dizaines d’autres prisonniers, jetés en geôle comme lui pour avoir défendu ce qui nous est le plus cher, la liberté d’expression ? (...)