
Après quatre ans de recours visant à passer entre les mailles du filet, les sept policiers responsables de la mort de Hakim Ajimi, survenue à Grasse le 9 mai 2008, devront comparaître au Tribunal de Grasse du 16 au 20 janvier 2012
(...) A cette occasion, la famille Ajimi et le Comité Vérité et Justice pour Hakim Ajimi appellent à une nouvelle mobilisation active en mémoire de Hakim : rassemblement samedi 7 janvier 2012 à 14h à Grasse, en haut du boulevard Victor Hugo, lieu de l’interpellation mortelle. Une manifestation de soutien aura également lieu à Paris le 7 janvier, Parvis de la Défense à 14h. En guise d’appel à ces rassemblements, le texte qui suit [2] rappelle dans quelle (trop) longue série s’inscrit la mise à mort impunie d’Hakim Ajimi. (...)
polis, en grec ancien, signifie la cité, la communauté politique, or s’il y a une omerta dans la police, celle dont parle Sihem Souid, elle est indissociable d’une autre omerta qui fonctionne dans un espace beaucoup plus vaste que l’institution policière : l’omerta dans la police ne tient que parce qu’il y a une omerta dans la polis, c’est à dire dans la cité, dans l’ensemble de la collectivité politique, dans le monde politique. Il y a donc une double question : la question des abus, des crimes policiers et de leur impunité, dont parle le livre de Sihem Souid, et dont parle Mathieu Rigouste d’une autre manière, une question qui concerne la police et la justice, mais aussi une question qui concerne plus largement la classe politique, le monde médiatique, bref : tout ce qui constitue un espace public, un lieu de débat et de délibération dans lequel certaines questions n’ont pas droit de cité.
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