
Franceinfo est l’un des rares médias à avoir une journaliste à l’intérieur du bateau humanitaire, qui attend toujours un port d’accueil. Les migrants, comme les bénévoles à bord, s’impatientent.
"La réponse à la question où on va, on ne l’a pas encore", lance Aloïs, bénévole à Médecins sans frontières aux rescapés de l’Aquarius. Le navire attend toujours, mardi 14 août, de trouver un port d’accueil, alors qu’il a secouru 141 personnes au large de la Libye vendredi.
"On demande expressément aux dirigeants européens de respecter les droits de ces personnes qu’on a à bord et juste de faire preuve d’un minimum de décence pour ces vies humaines, qui sont fragiles et vulnérables et qui ont des droits comme n’importe quel humain", affirme Aloïs.
Au moins cette fois-ci, ce sont des vivants que j’ai avec moi. On les traite avec dignité, ce que les autorités ne font pas.
Tanguy, marin-sauveteur à franceinfo (...)
peut-on s’habituer à devoir expliquer à des personnes ayant fui des prisons en Libye qu’elles vont devoir patienter avant de pouvoir dormir sur autre chose qu’un pont brûlant en acier ? "Dans la mesure où je me suis habitué à ramasser des cadavres, je peux bien m’habituer à attendre", grince Tanguy, marin-sauveteur, à bord de l’Aquarius depuis deux ans. (...)
Quand les Français se déplacent et qu’ils arrivent en Côte d’Ivoire, à l’aéroport c’est écrit ’Bonne arrivée’. Arrêtez de dire que vous ne voulez plus des immigrants. Ouvrez-nous les portes, on ne va pas exploiter toute votre richesse. Ouvrez-nous les portes, nous ne sommes pas venus violer vos lois. Ouvrez-nous les portes, nous sommes des êtres humains." (...)