
Alors que l’élu LFI Carlos Martens Bilongo avait critiqué le petit État avant la COP28, la cellule de renseignement financier de Bercy a transmis à la justice une note truffée d’erreurs à son sujet. Deux ans plus tard, le parquet a classé le dossier sans suite. (...)
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Le député LFI Carlos Martens Bilongo a-t-il été victime d’une « cabale » et d’un « faux » signalement à Tracfin ?
Il dénonce « un scandale d’Etat ». Une enquête du média d’investigation L’Informé a mis le feu aux poudres en révélant que la note de la cellule de renseignement financier de Bercy, Tracfin, qui visait le député LFI Carlos Martens Bilongo était « truffée d’erreurs ».
Celle-ci contiendrait, selon ce média qui a pu la consulter, « une série de bourdes assez invraisemblables, peu explicables sauf à être intentionnelles », en confondant par exemple « impôt sur le revenu et impôt sur les sociétés ».
Une enquête, classée sans suite, ouverte en 2023
Pour comprendre l’origine de cette note, il faut remonter à la mi-avril 2023. Une enquête est ouverte contre l’Insoumis de 34 ans pour fraude fiscale et blanchiment de capitaux à la suite d’un signalement de Tracfin. Cette dernière est finalement classée sans suite en janvier 2025.
Quelques semaines auparavant, en mars 2023, Carlos Martens Bilongo était le coauteur d’un rapport parlementaire sur l’organisation à venir de la COP28 aux Emirats arabes unis, à Dubaï. Rapport dans lequel, le député avait « émis des critiques par rapport à l’organisation », comme il l’a rappelé dans une conférence de presse organisée à l’Assemblée nationale. « S’en est suivie à mon retour en France une cabale contre ma personne avec une fausse note qui a été faite par les services économiques de Bercy », a-t-il accusé. (...)
« Le gouvernement doit rendre des comptes »
Carlos Martens Bilongo a dénoncé un « scandale d’Etat » et une « ingérence étrangère ». « Un Etat étranger a mis des moyens en place pour déstabiliser une institution, l’Assemblée nationale », déplore-t-il.
La cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, a dit mardi avoir « interpellé la présidente de l’Assemblée nationale », Yaël Braun-Pivet sur le sujet, et attendre « une réaction officielle ». Une question au gouvernement sera aussi posée sur ce sujet mardi après-midi dans l’hémicycle de l’Assemblée.
« Le gouvernement doit rendre des comptes sur la manière dont Tracfin a été instrumentalisé dans cette affaire », a martelé Mathilde Panot. « Je veux que puisse être réparé le fait que Carlos Martens Bilongo a été traîné pendant des jours et des jours dans la boue pour absolument rien. » (...)