
Alors que les dates butoirs d’inscription et la rentrée approchent, des milliers de jeunes ne savent pas encore où ils seront acceptés pour commencer ou poursuivre leurs études...
Il y a également 50.492 candidats « inactifs » sur Parcoursup, dont 30.938 bacheliers. « Certains candidats s’inscrivent en mars puis font d’autres projets : faire des études à l’étranger, travailler… », explique Jérôme Treillard, chef de projet Parcoursup. Par ailleurs Parcoursup ne représente que 80 % de l’offre d’enseignement supérieur cette année [le ministère a fixé l’objectif de 100 % en 2020], donc certains candidats qui ont été admis ailleurs sont inactifs sur la plateforme", ajoute-t-il, précisant avoir reçu 45.000 attestations de candidats inscrits dans des formations non accessibles via Parcoursup.
Le stress monte à l’approche de la rentrée
Mais pour les milliers de jeunes sans réponse définitive, c’est un drôle d’été, et pour leurs parents aussi. (...)
Il faut se connecter très régulièrement à la plateforme, car depuis le 29 juin, les candidats doivent répondre au plus tard deux jours après avoir reçu une proposition d’admission. Sinon, elle est perdue. Louis, président de syndicat lycéen et farouchement opposé à Parcoursup, témoigne sur Twitter avoir perdu trois vœux car il n’avait pas eu d’accès Internet pendant 4 jours.(...)
Fin de la procédure le 21 septembre
Face à la détresse de nombreux jeunes, le ministère de l’Enseignement supérieur se veut rassurant. « Je comprends que ça puisse être stressant de pas savoir le 7 août où on sera à la rentrée », reconnaît Jérôme Treillard. « Mais cette situation existait déjà avec APB. Nous faisons tout pour optimiser cette phase de réponse et d’accompagnement, en gardant le souci que le candidat fasse le bon choix ». Le ministère préfère mettre en avant la majorité de candidats pour qui ça se passe bien.
« Aujourd’hui, plus de 86 % des candidats ont eu une proposition, et pour les bacheliers généraux, ça monte à 95 % », assure Jérôme Treillard, « c’est mieux qu’APB l’an dernier ». « Le nombre des candidats ayant une affectation définitive pour la rentrée progresse et va continuer à progresser », poursuit-il.
Un bilan tiré après la rentrée
« Il y aura sans doute beaucoup d’activité sur la plateforme entre la dernière semaine d’août et la première de septembre », anticipe Jérôme Treillard. Les candidats qui gardent des vœux en attente devraient selon lui faire un choix définitif à l’approche des dates butoirs d’inscription dans de nombreuses formations. Et remettre ainsi en jeu des places qui seront proposées aux autres candidats. « Au 5 septembre, il n’y aura plus de vœux en attente ».
N’est-ce pas un peu tard pour les candidats sans proposition, et les formations, dont les classes prépratoires et universités qui ont aussi fait part de leurs difficultés à gérer des inscriptions plus tardives ?(...)
« On fera un bilan fin septembre et on regardera s’il y a des choses à améliorer », a assuré la ministre Frédérique Vidal le 30 juillet dernier.