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l’Etudiant
Parcoursup : premier bilan et effets de surprise dans les universités
Article mis en ligne le 15 juin 2018

Des licences en tension qui ne font pas le plein, des quotas qui bousculent les classements… La procédure Parcoursup révèle au fur et à mesure ses surprises. Sept nouveautés avec lesquelles les universités doivent désormais composer.

"Veuillez patienter, nous allons donner suite à votre demande…" C’était une des interrogations au lancement de Parcoursup : comment les candidats, lorsqu’ils recevront une réponse, réagiront-ils  ? Se jetteront-ils sur le premier "oui" ou feront-ils preuve de patience pour mûrir leur choix  ? Trois semaines après l’ouverture de la phase d’admission, force est de constater que c’est la deuxième option qui l’emporte.

Alors que le 8 juin 2017, 48 % des élèves avaient obtenu leur premier vœu sur APB, un an plus tard, sur Parcoursup, seuls 36,7 % des élèves ont répondu par un "oui définitif" à une proposition d’admission.

1 – L’attente se prolonge
"On pensait que le processus serait beaucoup plus rapide, mais les lycéens sont frileux pour libérer des vœux, (...)

. "Il y a des tensions dans certaines universités très demandées, comme Paris 1, Paris 2. Certains candidats qui ont eu une place en périphérie (Évry, Cergy-Pontoise…) attendent de voir s’ils progressent dans la liste d’attente dans les universités parisiennes… Alors qu’en région, ça tourne plutôt bien", observe Sandrine Clavel, présidente de la Conférence des doyens de droit et de science politique. (...)

Une attente "saine" pour les uns car elle laisse aux élèves le temps de se décider mais stressante pour d’autres (...)

2 – Des licences phares qui ne font pas le plein
Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, l’attente n’épargne pas les formations en tension telles que Staps ou Paces. "Ça n’avance pas. Je ne rentre que 4 ou 5 "oui définitif" par jour. À ce rythme, il va me falloir quatre mois pour atteindre ma capacité d’accueil, s’agace Didier Deliginières, le président de la Conférence des doyens d’UFR de Staps. Nous sommes tous confrontés au problème sans avoir d’explication…"

Même constat à l’université de Lille, de La Rochelle ou à Paris-Descartes (...)

3 – Les universités face à leur popularité (...)

4 – Quand les quotas bousculent les classements
Autre surprise : les quotas de boursiers et de candidats hors-secteur ont bousculé les classements établis par les commissions des vœux. Un chamboulement mal accueilli par les directeurs d’IUT.(...)

5 – Des disparités au grand jour
Claire Mathieu, la coconceptrice de l’algorithme concède l’importance des modifications des classements induites par le taux d’élèves hors secteur. "C’est le même raisonnement que pour les boursiers sauf qu’il s’agit d’un taux maximum. Si les élèves hors secteur sont très bien classés, cela peut effectivement ​ avoir un effet réel sur la tête de liste."

Ce problème a trouvé un écho particulier en Île-de-France où l’importance de l’offre de formations et la densité de population a accentué les choses (...)

6 – Des abandons inquiétants  ?
Le chiffres des abandons a fait réagir sur les réseaux sociaux. Au 12 juin, on dénombre au total 44.689 candidats ayant quitté la procédure, qu’ils aient ou non reçu une proposition d’admission. Frédéric Dardel, qui y voit aussi "une surprise", relativise : "Avant, il n’y avait pas cette phase de démission. Ces étudiants ne venaient pas s’inscrire. Ce n’est pas forcément un échec du système. Au contraire, cela génère de la fluidité au système."

7 – Les "oui, si" plébiscités  ?
C’était une des dernières inconnues de la nouvelle procédure : les "oui, si" seront-ils bien accueillis ou feront-ils fuir les lycéens. (...)