
Des éboulements répétés frustraient les opérations de secours de neuf mineurs piégés dans une mine de cuivre du sud du Pérou depuis trois jours, obligeant les sauveteurs à explorer une voie alternative dans l’espoir de les libérer dimanche.
Les neuf hommes, indemmes, ensemble, à 250 mètres à l’intérieur d’une galerie, sont alimentés en oxygène, en eau, en nourritures liquides, et des médicaments ont pu être passés par un tube métallique, avec lequel ils communiquent avec les secouristes, a indiqué à l’AFP la Défense civile.
Les mineurs sont prisonniers depuis un éboulement jeudi dans la petite mine informelle dite "Cabeza de Negro", près d’Ica, à 325 km de Lima. Après les vains efforts de leurs compagnons pour les dégager, l’alerte n’a été donnée que vendredi, et les secouristes se relaient depuis. (...)
Le directeur régional de la Défense civile, Oscar Chenate, a appelé à sévir durement contre les mines artisanales plus ou moins légales, et hors normes de sécurité, foyer d’accidents par excellence.
"Dans notre région, nous avons plein de sites où se pratique ce type d’activité minière (illégale). On s’efforce de prendre des mesures pour y remédier, et sévir durement de manière que ce type d’incidents ne se repoduise pas, car ce n’est pas la première fois", a-t-il dit.
Au Pérou, puissance minière latino-américaine et un des premiers producteurs mondiaux d’argent, de cuivre, et d’or, l’activité minière illégale est florissante, et risquée.
Selon des chiffres officiels, 52 personnes ont péri en 2011 dans des accidents miniers, qui font en moyenne une soixantaine de victimes par an.