
Du 7 au 9 juin s’est tenue à N’Djamena la Conférence régionale sur le recrutement et l’utilisation des enfants soldats dans les forces et groupes armés, organisée par l’Unicef et le gouvernement tchadien. Pour la première fois, le Tchad, le Soudan, la République centrafricaine, le Nigéria, le Niger et le Cameroun se sont réunis afin de mener une réflexion conjointe sur l’enrôlement de mineurs au sein des conflits armés.
Selon les rapports de l’Unicef, au moins 300 000 enfants sont aujourd’hui exploités dans le cadre de conflits armés à travers le monde, dont plus de 120 000 en Afrique subsaharienne.
Ils sont généralement utilisés pour exécuter les basses besognes, comme esclaves sexuels ou encore comme espions.
D’autres pays, parmi lesquels le Népal, la Birmanie ou l’Afghanistan, ont également recours à des mineurs dans leurs forces et groupes armés.
Le recours aux enfants soldats est toutefois interdit par la Convention internationale relative aux droits de l’enfant de 1989...
...Cet accord comprend en outre une stratégie transfrontalière de lutte contre la prolifération et le trafic d’armes légères.
Autre point important, le texte affirme que les enfants soldats doivent être considérés comme des victimes et non des criminels, il utilise de fait le terme de « crime » de recrutement.
Enfin, un comité de suivi de la Déclaration, dont le secrétariat reviendra à l’Unicef, doit être créé. Ce système de suivi permettrait la mise en place d’actions concrètes et de surveiller l’évolution de la situation. ...