
Le 15 novembre 2010, dans le cadre des « Lundis de Mediapart » fut organisé un débat autour de la question : Quelles alternatives à l’indignation pour contester la politique migratoire ?. Coïncidence d’agendas ? Quelques jours plus tard, le 20 novembre 2010, se tenait à Amiens une conférence régionale sur le thème « Picardie, Terre d’Accueil et de Solidarité Internationale » qui, rétrospectivement, semble apporter des éléments de réponse à la question posée sur le type de contestation tout en l’élargissant à la question des alternatives à la politique migratoire elle-même.
(...) De ces échanges, intensifiés en mai et juin 2010, est ressorti un projet commun de préparation, sur plusieurs mois et dans diverses villes de Picardie, d’une conférence ouverte à toutes les organisations régionale (associations, collectivité locale, partis, syndicats, écoles, universités, cultes, entreprises, réseaux, fondations, etc.) et destinée à contribuer aux débats publics, à la formation des citoyens, et, de cette façon, à défendre la place des exilés dans la société française en luttant contre les replis identitaires et en promouvant les valeurs d’une société humaniste et ouverte au monde.
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L’apport de cette conférence réside non seulement dans le texte mais aussi, dans la démarche c’est à dire la méthode dont il est issu : elle est régionale, partenariale et très ouverte (de la gauche critique jusqu’au centre). Les idées ainsi exprimées ne sont ni particulièrement novatrices ni surtout exhaustives (la dimension européenne et internationale n’a pu être traitée) mais elles forment un socle dont le caractère largement consensuel a pu être testé à travers cette démarche et sur lequel s’appuieront peut être des partis politiques dans leurs réflexions et programmations à ce sujet. Elles confirment surtout la validité d’une démarche qui sera rééditée, et ainsi prolongée, l’année prochaine dans la région de Picardie... et qui le sera peut être aussi, l’espèrent les organisateurs, dans d’autres régions françaises. (...)
"...Face à un État qui a dérivé historiquement, c’est aux citoyens et aux forces vives de la société civile de se (re)mobiliser pour éviter au pays une issue funeste comme il en a déjà connue par le passé. »
à télécharcher :