Un peu plus d’un an après le blocage de près de 4 000 personnes à la frontière de la Pologne avec la Biélorussie, des centaines de migrants tentent toujours, chaque semaine, d’entrer dans l’Union européenne à cet endroit. Si leur nombre est moindre, la dangerosité de cette route est, elle, toujours plus grande.
"Il voulait avoir une vie tranquille en Europe, mais il est mort." Siddig Musa Hamid Eisa, un Soudanais de 21 ans, a perdu la vie le 3 octobre dernier alors qu’il tentait de gagner la Pologne par la frontière avec la Biélorussie. D’après le journaliste et activiste Piotr Czaban, qui a recueilli le témoignage de sa sœur, le jeune homme s’est noyé dans la rivière Svislach. Après avoir perdu l’équilibre dans le cours d’eau, son lourd sac à dos l’a entraîné sous la surface. Son corps n’a été retrouvé que 20 jours plus tard, sur la rive.
Il a été enterré le 5 décembre, en compagnie de quelques habitants, dans le cimetière musulman du village de Bohoniki, au nord-est de la Pologne.
Son décès vient allonger la liste des exilés décédés à cette frontière. (...)