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Pour une école sans classes
Article mis en ligne le 31 juillet 2019
dernière modification le 30 juillet 2019

Célestin Freinet, instituteur et pédagogue, est à l’origine de réflexions et de méthodes pédagogiques forgées auprès de ses élèves, issus majoritairement du prolétariat rural. Extraits d’un texte de 1934 toujours actuel.

« Ce ne sont pas les quelques mesures d’assistance, motivées plus par les nécessités électorales que par des sentiments d’équité sociale, qui empêcheront la réalité de se faire jour désormais : une école où, d’avance, et quelles que soient ses capacités intellectuelles, l’enfant est mis systématiquement en état d’infériorité pédagogique parce qu’il est fils de prolétaire, une telle école est délibérément, et malgré tous les sophismes, une école de classe qui n’a pas été créée pour l’enfant, où l’enfance est faite pour servir un régime et en subir les tares et les fautes. […] Le temps des illusions transformistes est passé : le capitalisme menacé par la montée des forces jeunes et audacieuses se fait impitoyable. Il faut maintenant jeter bas les derniers masques : tous nos efforts idéologiques, toutes nos recherches désintéressées pour une plus saine compréhension de notre tâche, toutes nos aspirations vers le progrès éducatif sont directement et matériellement menacés par l’aggravation incessante des conditions de vie et de travail des enfants, de leurs parents et de leurs éducateurs. Nous régressons vers une sorte de Moyen-Âge pédagogique, et cela nous paraît [d’autant plus] monstrueux et intolérable que nous nous croyions parfois, pratiquement, si près du but (...)

Au moment où la masse ouvrière réagit si courageusement contre la montée du fascisme, il ne nous appartient pas de désespérer. Selon notre habitude nous avons voulu mesurer exactement les dangers afin de vous engager et de vous préparer aux luttes décisives et inéluctables.

Il nous faut continuer hardiment notre action pédagogique, poursuivre malgré tout nos expériences difficiles qui jalonnent peu à peu la voie de l’éducation populaire libératrice. Nos efforts ne sauraient être totalement inutiles.

Mais il est urgent de redonner à ces préoccupations pédagogiques leur vraie place sociale : place d’honneur certes dans un régime qui servirait l’enfant et le peuple, place de propagande et de combat dans notre régime, intéressant l’enfant, les parents, les éducateurs à une tâche dont ils doivent sentir toute la portée émancipatrice pour être mieux préparés à mener la lutte urgente, sur tous les terrains, social, syndical et politique (...)

À qui appartient donc L’Internationale ?

Tout commence par l’enterrement d’Henri Malberg, auquel se rend tristement Élise Thiébaut. L’Internationale résonne autour de la tombe. Élise Thiébaut filme et poste sur Facebook. Quelle n’est pas sa surprise quand elle reçoit un message du réseau social refusant sa vidéo au motif que la musique n’est pas libre de droits ! La voici lancée dans une enquête pour comprendre pourquoi L’Internationale n’est pas dans le domaine public.

Le livre qui sort aux éditions La Ville brûle est le résultat de cette enquête riche en rebondissements à la recherche des ayants droit. (...)

Les Fantômes de l’Internationale Élise Thiébaut et Baudoin, La Ville brûle, 128 pages, 19 euros, parution le 30 août 2019.