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Pourquoi les accusations contre Alexis Kohler pourraient avoir un impact plus grave que l’affaire Benalla
Article mis en ligne le 10 août 2018

Une enquête est actuellement ouverte contre le bras droit d’Emmanuel Macron, accusé de conflits d’intérêts.

Une affaire chasse l’autre à l’Elysée ? L’association Anticor a déposé mercredi 8 août une plainte pour "prise illégale d’intérêt" contre le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, dont Mediapart a révélé deux jours auparavant qu’il avait approuvé, comme haut-fonctionnaire, des contrats concernant l’armateur MSC, fondé et dirigé par des cousins de sa mère.

Si elles sont confirmées, ces accusations pourraient une nouvelle fois ébranler la présidence de la République, déjà au cœur du scandale dans l’affaire Alexandre Benalla. Mais selon plusieurs spécialistes, si de nouvelles révélations concernant le secrétaire général de l’Elysée continuent de sortir dans la presse, l’affaire Alexis Kohler pourrait avoir un impact plus grave que celle qui porte le nom de l’ancien collaborateur et garde du corps d’Emmanuel Macron.(...)

La justice a en effet ouvert une enquête fin mai après la première plainte de l’association anticorruption auprès du parquet national financier. Déposée pour "prise illégale d’intérêt", "trafic d’influence" et "corruption passive", la plainte s’appuyait sur les premières révélations de Médiapart.

Kohler, "le pivot de la République" ébranlé

Cette enquête, si elle accouchait d’une mise en examen, pourrait faire vaciller l’Elysée.(...)

Il s’agit ici d’une affaire qui touche l’ancien directeur de cabinet d’Emmanuel Macron quand il était ministre, principale cheville ouvrière de la création d’En marche ! en 2015 et grand artisan de sa campagne présidentielle.

L’opposition commence d’ailleurs à se saisir du dossier, ne manquant pas de rappeler l’affaire Benalla.(...)

Anticor et ces responsables politiques reprochent à Alexis Kohler d’avoir approuvé en 2010 et 2011 des contrats entre l’armateur MSC, fondé et dirigé par des cousins de sa mère, et le port du Havre, dont il était alors membre du conseil de surveillance, selon des documents révélés par Médiapart. Le site d’informations avait déjà accusé le numéro 2 de l’Elysée de conflit d’intérêts au motif qu’il avait siégé à partir de 2010 au conseil d’administration de STX France -les chantiers navals de Saint-Nazaire-, dont MSC était le principal client, et qu’il avait rejoint l’armateur quelques années après.(...)

Le problème est que le numéro deux de l’Elysée a affirmé s’être toujours écarté des débats quand il a eu à connaître comme haut-fonctionnaire des dossiers concernant MSC. Seulement, Mediapart a ouvert un nouveau front en publiant deux procès-verbaux du conseil de surveillance du "Grand Port maritime du Havre" qui affirment le contraire.

Des allers-retours dans le privé qui alimentent les soupçons (...)