
La Fage, premier syndicat étudiant, fait le constat qu’en dix ans, la France a perdu 10 000 inscrits en doctorat. En cause, les difficultés de financements et les conditions de recherches dégradées.
Un quart des doctorants et doctorantes ne parvient pas à subvenir à ses besoins. C’est ce que indique la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) qui publie une étude sur la précarité de ces étudiants et que franceinfo révèle mardi 20 septembre. Fanny Sarkissian, vice-présidente du syndicat étudiant la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), dénonce sur franceinfo "une dissonance entre l’excellence de la recherche qui peut être prônée par le gouvernement et la réalité du terrain". Le premier syndicat étudiant fait le constat qu’en dix ans, la France a perdu 10 000 inscrits en doctorat. Cette difficulté d’accès au troisième cycle est le signe, selon la Fage, d’un manque d’informations et d’égalité des chances pour atteindre le doctorat. Mais c’est le financement de la recherche qui est "le principal enjeu". (...)
Le syndicat plaide pour une revalorisation du salaire minimum de tous les doctorants et doctorantes afin qu’il prenne en compte leur niveau de qualification.
Des conditions de recherches saines
Les résultats de l’enquête de la Fage poussent également à offrir des conditions de recherches saines. Cela passe notamment par le respect d’un repos hebdomadaire d’au moins 24 heures consécutives, l’obligation d’un repos quotidien de 11 heures consécutives, et l’utilisation des jours de congés.
"Aujourd’hui, on a besoin qu’on arrête de payer les doctorants qui enseignent en dessous du SMIC. Ce n’est pas normal aujourd’hui qu’à bac +8, on ne soit payé aussi peu".
Fanny Sarkissian, vice-présidente de la Fage, à franceinfo
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Pour le syndicat, l’accès aux bourses sur critères sociaux est "une mesure d’urgence indispensable". (...)