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Sud-Ouest
Prélèvement d’ADN : un paysan basque fait condamner l’Etat français
Article mis en ligne le 24 juin 2017

Jean-Michel Ayçaguer avait refusé de se soumettre à un prélèvement génétique, suite à la participation à une manifestation. La Cour européenne des droits de l’homme lui donne raison

La Cour européenne dit qu’être condamné pour avoir refusé d’être inscrit au fichier national automatisé des empreintes génétiques est contraire au respect de la vie privée. L’affaire concerne le refus de Jean-Michel Ayçaguer de se soumettre à un prélèvement biologique, destiné à un enregistrement dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).
Placé en garde à vue après une manifestation
Ce paysan de 58 ans, avait participé, à Ainharp (64), à un rassemblement organisé par le syndicat agricole Euskal Erriko Laborarien Batasuna et le Groupement foncier agricole mutuel Lurra. A l’issue, une bousculade était intervenue entre gendarmes et manifestants. Jean-Michel Ayçaguer avait été placé en garde à vue, et condamné par le tribunal correctionnel de Bayonne à deux mois de prison avec sursis pour violences. A la demande du parquet, il avait été convoqué pour se soumettre à un prélèvement biologique, ce qu’il avait refusé.(...)

L’Etat français est condamné à verser 3000 euros au paysan basque pour dommage moral et 3000 euros pour ses frais de justice. L’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme devrait contraindre l’Etat français à modifier sa législation en matière de conservation des empreintes génétiques (articles 706–55 et suivants du Code de procédure pénal).