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Greenpeace
Préservation de la biodiversité : les États doivent accélérer la cadence
Article mis en ligne le 8 décembre 2016

La 13e Conférence des parties à la Convention pour la diversité biologique (CDB) s’est ouverte dimanche 4 décembre à Cancún (Mexique) et durera jusqu’au 17 décembre. Cette Convention adoptée en 1992 lors du sommet de la terre à Rio porte un triple objectif : la conservation de la biodiversité, l’utilisation durable de ses éléments, un partage juste et équitable des ressources.

Préserver ce qui nous protège

Cette année, les chefs d’États des 196 pays signataires vont avoir du pain sur la planche puisqu’ils vont faire le point sur les actions mises en œuvre par chacun d’entre eux pour atteindre les objectifs d’Aichi fixés en 2010, pour la période 2011 – 2020.

Le maintien de la diversité biologique est crucial pour la sauvegarde de notre planète et de ses habitants. Toutes les menaces qui pèsent sur elle, tout ce qui met en danger la résilience de la faune et de la flore, doit être contrecarré.

La CDB a marqué un tournant historique au sein du droit international. Elle a permis de reconnaître pour la première fois la biodiversité comme étant une “préoccupation commune pour l’ensemble de l’humanité” et une partie intégrante au processus de développement des États.

Aujourd’hui, la biodiversité s’effondre à un rythme effréné : par rapport à 1970, deux tiers des espèces animales pourraient avoir disparu d’ici à 2020 si nous ne faisons rien. Il faut agir vite et fort.
Aichi 2020 : 20 objectifs pour la diversité biologique

En 2010, lors de la 10e Conférence des parties qui s’est tenue à Nagoya, les chefs d’États se sont mis d’accord sur un cadre global qui devait permettre de préserver la diversité biologique.

Les membres de la CDB se sont ainsi engagés à protéger au moins 10% des aires marines d’ici à 2020. Sauf qu’aujourd’hui, six ans après la définition de ces objectifs, seuls 3% des océans bénéficient d’un statut de protection et seulement 1% sont réellement et effectivement protégés.

Malgré une année 2016 très prometteuse pour les océans, avec notamment la création en Antarctique de la plus grande aire marine protégée, cela reste largement insuffisant. (...)

Les pays membres semblent faire preuve de bonne volonté mais dans les faits ils manquent clairement d’ambition. Des forêts particulièrement précieuses pour la biodiversité et le climat subissent des dégradations quotidiennes et sont aujourd’hui encore déboisées. (...)

Il ne reste plus que quatre ans pour que les gouvernements atteignent les objectifs d’Aïchi. Pour l’instant, cela semble fortement compromis. Ils vont devoir faire preuve d’honnêteté et de courage politique pour que ces objectifs, qu’ils se sont eux-mêmes fixés, soient atteints. Car il n’est plus temps de faire dans la demi-mesure. Si on ne freine pas la perte de diversité biologique, des plantes et des animaux indispensables à la planète continueront de disparaître, et nous pourrions bien être les prochains sur la liste.