
Ça ne pouvait pas manquer ! Faute de pouvoir enrayer la progression de celui qui, non seulement fait la meilleure campagne de cette Présidentielle 2012, mais est le seul à présenter un programme structuré, ne restait à ses adversaires que l’arme de défense massive des perdants : la tentative de ringardisation.
Clone de Georges Marchais pour les uns, il irait pour les autres au rebours du sens de l’Histoire (dans ces cas-là, ils mettent un H majuscule à histoire). Et tous de ponctuer leurs saillies et sentences d’un grand rire qu’ils voudraient ravageur.
(...) C’est quoi, leur “sens de l’Histoire” ? Ces malheureux Grecs à qui on ampute sans vergogne revenus et retraites ? Ces pauvres Espagnols expédiés en masse au chômage ? Ces 47 millions d’Américains vivant désormais de tickets d’alimentation ? Les hôpitaux en souffrance et l’éducation dépeuplée de ses enseignants ? Ce candidat “socialiste” qui court à la City de Londres dire aux mafieux de la finance qu’ils n’ont rien à craindre de lui ?
Le siècle dernier qu’ils vouent aux gémonies a connu lui aussi ses “sens de l’Histoire” que les humains suivaient impuissants en serrant les fesses. Le trajet s’est terminé par deux guerres mondiales. Et pour les plus malchanceux, dans des chambres d’extermination. Après des crises similaires à celle que l’on connaît aujourd’hui.
Au prétexte de ne pas revenir aux quelques bienfaits du siècle dernier, ils nous entraînent vers les abimes des siècles avant-derniers. Est-ce cette potion amère que nous, en bons moutons de Panurge frissonnants, allons gober sans moufter ? Qui décide du sens de NOTRE histoire, d’abord, non mais ho ? (...)