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Qatar : vers la coupe du monde la plus meurtrière de l’histoire ?
Article mis en ligne le 9 octobre 2013

En 2022, la coupe du monde de football aura sans doute lieu en hiver, pour épargner aux sportifs et aux supporters la chaleur étouffante (50°C) qui écrase le Qatar en été. En revanche, rien ne semble prévu pour mettre fin aux terribles conditions de travail que subissent les immigrés venus bâtir les infrastructures indispensables au futur événement planétaire.

« La frénésie des constructions en vue de la Coupe du monde de football risque de coûter la vie à au moins 4 000 travailleurs au cours des sept prochaines années si des dispositions ne sont pas prises pour garantir des droits aux travailleurs migrants. Le nombre annuel de décès parmi les ouvriers de la construction pourrait s’élever à 600 par an – près d’une dizaine par semaine », indique Sharan Burrow, secrétaire générale de la confédération syndicale internationale (CSI). La CSI a lancé une campagne pour suggérer à la Fifa de choisir un autre pays pour la coupe du monde de 2022, où les droits des travailleurs seraient respectés. (...)

Un reportage du quotidien britannique The Guardian a révélé, fin septembre, que 44 travailleurs népalais avaient trouvé la mort sur les chantiers qataris. Les 225 000 citoyens du Qatar disposent – en théorie – de la liberté syndicale (pas forcément respectée, comme à Qatar Airways). Cette liberté ne s’étend pas aux travailleurs immigrés. Un demi million de bras supplémentaires sont attendus pour pouvoir tenir les délais de construction ! Et pour cause : s’ils veulent changer d’emploi, les travailleurs étrangers doivent demander l’autorisation de leur employeur, qui détient bien souvent leur passeport. Plusieurs migrants font également état de mois entiers non payés. Si l’un d’entre-eux démissionne, il peut être accusé de fugue et être interpellé par la police. Ils leur est de toute façon difficile de partir, puisqu’ils ont contracté d’importantes dettes, notamment pour payer leur voyage jusqu’à l’oasis qatari. (...)

Qu’en dit la Fifa, interpellée sur la situation ? (...)