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Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes : le concept de races Humaines n’existe pas
par Daniel MARTIN vendredi 8 février 2013
Article mis en ligne le 11 février 2013
dernière modification le 8 février 2013

François Hollande, alors candidat socialiste à la présidentielle annonçait samedi 10 mars 2012 qu’il demanderait au Parlement de supprimer la mention de race dans la Constitution française s’il était élu.

« Il n’y a pas de place dans la République pour la race. Et c’est pourquoi je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot race de notre Constitution où il figure dans son article premier », déclarait-il lors d’un meeting consacré à l’Outre-mer à Paris, où il a été chaudement applaudi à cette annonce. Une promesse de campagne du candidat socialiste à l’époque raillée par son adversaire Nicolas Sarkozy de façon pour le moins surprenante avec des comparaisons aussi simplistes que stupides. Certes, ce n’est pas parce que l’on supprime le mot race dans la constitution que l’on éliminera le racisme, mais le maintenir c’est accepter le principe d’un concept qui n’existe pas …

Bientôt un an que l’élection Présidentielle a eu lieu et le parlement n’a toujours pas avoir été saisi… Il est vrai que le Mariage pour tous qui ne nécessite pas une réforme de la constitution a occupé et occupe encore le terrain… Aux dernières nouvelles, la suppression du mot "race" devrait toutefois être incluse dans la réforme constitutionnelle prévue par François Hollande d’ici cet été. Je rappelle qu’une modification de la Constitution doit faire l’objet d’un référendum ou d’une réunion des deux assemblées (Sénat plus Assemblée nationale) réunies en Congrès et validée par les 3cinquièmes. C’est probablement cette dernière solution qui sera choisie, mais qu’importe l’essentiel étant de supprimer un concept qui n’existe pas, mais a cependant marqué tragiquement l’histoire de l’Humanité. (...)

On peut s’interroger sur les motivations qui ont conduit les rédacteurs des constitutions de 1946 et 1958 à graver le mot race dans le marbre du Droit Français que représente la constitution, alors que ce concept n’existe pas d’un point de vue scientifique, et n’a aucun justificatif anthropologique… (...)

Si l’on considère les premières lignes du préambule de la constitution de 1946, on peut comprendre qu’il ait eu une volonté forte de vouloir dépasser le traumatisme post- Nazisme subi par les populations du aux thèses raciales criminelles qui n’ont cesser de progresser et s’amplifier, notamment, depuis que le comte Arthur DE GOBINEAU édita son Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-1855). On rencontre souvent l’expression « grand-père du racisme » en parlant DE GOBINEAU. Le développement de sa thèse qui inspira, entre autre, les dirigeants du régime Hitlérien a favorisé la montée du fascisme européen et a servi de référence afin de justifier des massacres épouvantables et ainsi de déculpabiliser la race « supérieure » blanche.

En 1946 la France a un empire colonial qu’il faut à la fois tenir sous bonne garde, mais aussi auquel l’histoire contraint de reconnaître des droits minimum fondamentaux à ses populations, sans pour autant rejeter le concept de race … Car la catégorisation, puis la hiérarchisation des groupes humains a servi de justification aux colonisateurs européens pour annexer de nouvelles terres (notion de « races inférieures » chère à DE GOBINEAU). (...)

Ni la génétique, ni l’anthropologie, ni l’ethnologie, ni l’anthropomorphie (biométrie), ni les découvertes récentes n’avalisent l’idée de l’existence de races humaines. Parler plutôt de groupe de populations correspond à une réalité scientifique, dans la mesure où l’on retrouve des gènes proches qui eux ont une signification et une pertinence médicale. Il paraît évident que la notion de race humaine sous toutes ses formes, a servi de prétexte à un racisme latent et qu’elle est à l’origine des plus gros crimes qu’ait connu l’humanité !!!!

Le concept de race est une idéologie dont les fondements sont arbitraires, discriminants et dont l’objet est de justifier une différence culturelle par une différence physique...

Le mot ‘’race’’ expurgé de la constitution c’est reconnaître l’inexistence de cette notion, avec tout ce que cela comporte, notamment en regard de la xénophobie qu’elle renforce et qui est souvent plus profonde et plus ancienne encore que le racisme. Par ailleurs accepter le principe d’un concept qui n’existe pas dans le cadre de la biologie c’est aussi dissimuler les mécanismes psychologiques, historiques, politiques qui sont à l’œuvre dans le « racisme ». (...)