
Passer par la case chômage est une chose, y rester longtemps a des conséquences beaucoup plus graves sur le niveau d’indemnisation, les relations sociales et l’état psychologique des personnes qui se trouvent ainsi éloignées de leur univers professionnel.
(...) La part des chômeurs de très longue durée (3 ans et plus) est celle qui a le plus augmenté entre 2000 et 2015 (de 28 à 33 %). Depuis 2008, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an a augmenté de 1,4 million dont 565 700 en recherche d’emploi entre un et deux ans et 512 800 depuis plus de trois ans. Au total, l’ancienneté moyenne du chômage est passée de 392 à 562 jours entre 2008 et 2015.
On sous-évalue souvent la question de la durée du chômage (...)
Qui sont les chômeurs de longue durée ?
Parmi les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis au minimum une année, on comptait fin 2013, un peu plus d’hommes (53 %) que de femmes (47 %). La catégorie d’âge la plus touchée est celle des 40-49 ans qui représentent 26 % de ces demandeurs d’emploi, suivie par les 30-39 ans (21 %). Logiquement, les jeunes de moins de 25 ans qui font leur entrée dans la vie active sont les moins concernés par une durée longue de chômage (6 %). Même si ce sont pourtant les jeunes qui sont les plus touchés par le chômage, les plus âgés y restent le plus longtemps, notamment du fait de niveaux de rémunérations attendus plus élevés.
Face à la durée du chômage, c’est surtout le diplôme qui classe (...)
Du coup, les catégories populaires sont largement surreprésentées. Près de 90 % des chômeurs de longue durée sont employés ou ouvriers. Avoir des qualifications dans le monde du travail protège de l’entrée dans le chômage et permet d’en sortir bien plus vite.