
Ça n’a pas trainé. Alors que ça ne fait même pas 24 heures que le RGPD est appliqué, voilà que Google et Facebook sont déjà accusés de le violer. À la manœuvre, un Autrichien, Maximilian Schrems, devenu au fil des ans la bête noire des géants du net pour son activisme en faveur de la protection des données personnelles.
Maximilian Schrems n’est pas le genre d’individu à prendre à la légère. Celui par qui l’invalidation du régime du Safe Harbor est arrivée, obligeant par conséquent les États-Unis et l’Union européenne à mettre en place un nouveau cadre autorisant les entreprises américaines à importer des données personnelles de citoyens européens, vient de lancer un nouveau front.
Son levier d’action ?
Le Règlement général pour la protection des données (RGPD), qui est appliqué dans l’Union européenne depuis le 25 mai 2018. L’Autrichien, dont l’activisme est une source incessante de maux de tête pour les géants du net, et en particulier chez Facebook, accuse en effet le réseau social américain, deux de ses filiales (Instagram et WhatsApp) et Google d’enfreindre le RGPD. (...)
Et l’intéressé n’a pas perdu de temps. À peine le texte européen a-t-il été rendu actif que les plaintes ont été déposées devant plusieurs autorités de protection en Europe, dont la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) en France. Trois autres institutions sont sollicitées, en Autriche, en Belgique ainsi qu’à Hambourg, en Allemagne.
Et manifestement, le dossier monté par Maximilian Schrems est solide. (...)
L’action conduite par ce particulier rappelle celle menée par La Quadrature du Net, même si l’approche est différente. L’association française a en effet annoncé en avril vouloir faire une action de groupe contre Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Là encore, ces entreprises sont accusées d’obtenir incorrectement le consentement des internautes au regard du RGPD. (...)