
Il existe plusieurs sources et puits de carbone sur Terre, c’est-à-dire des mécanismes capables de libérer ou de piéger du gaz carbonique. L’une de ces sources est tout simplement le sol et sa population microbienne. Une modélisation plus précise de cette dernière conduit à penser que l’augmentation de la quantité de CO2 qu’elle va libérer à cause du réchauffement climatique a été surestimée.
La Terre représente un système dynamique complexe avec de multiples boucles de rétroaction entre ses différentes parties. Aussi est-il difficile de faire des prédictions précises sur le long terme. On pourrait croire, par exemple, que la modélisation du climat repose entièrement sur l’étude de l’atmosphère, des océans et de leurs couplages, qui font intervenir des transferts de matière et d’énergie ainsi que des réactions chimiques. Mais en fait, on ne doit pas négliger l’influence de la biosphère. Il y a celle, évidente, des plantes et surtout des forêts. Toutefois, il en existe une autre, cachée, à savoir celle des populations microbiennes dans le sol. (...)
Les deux chercheurs ont aussi incorporé dans leurs calculs la compétition entre les différentes populations de microbes.
Ce nouveau modèle contient donc de nombreux paramètres supplémentaires mais il doit encore être étudié et comparé aux observations. Dans la mesure où l’on peut lui faire confiance, il établit une prédiction qui est une bonne nouvelle : la quantité de carbone qui va être libérée dans l’atmosphère avec le réchauffement climatique en cours sera moindre que prévu. Reste à savoir quelles seront les conséquences exactes induites par ce modèle, une fois intégré à ceux utilisés par le Giec pour prédire l’évolution du climat.