
En Île-de-France, des bracelets d’alerte et des boîtiers permettant de signaler une agression ou une incivilité ont été commandés. Pôle emploi semble craindre d’éventuelles agressions de ses agents, avec l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage.
Ils sont en première ligne. Tant décriée, la réforme de l’assurance-chômage doit entrer en vigueur vendredi. Pourtant, le décret du gouvernement sur le sujet se fait encore attendre et, avec en tête le drame de Valence il y a huit mois, les agents de l’organisme public se préparent et redoutent les réactions de certains allocataires.
Du côté des directions locales, en région parisienne en tout cas, des initiatives se mettent en place et, selon une note interne intitulée "Plan d’action sécurité" que France Inter a pu consulter, commande a été passée pour la région francilienne de 695 bracelets permettant de déclencher l’alerte en cas de danger.
À ces bracelets, s’ajoutent une centaine de boîtiers dotés d’une sirène multi-tonalité et d’un flash dont l’objectif, stipule le document, est de "permettre aux agents de pouvoir signaler une agression ou une incivilité" dont ils seraient victimes.
Initiative francilienne (...)
Les agents ont également reçu "quelques éléments de communication" pour expliquer au mieux les ressorts de la réforme aux demandeurs d’emploi. Une réforme qui ressemble plus à une véritable "usine à gaz" et une "bombe à retardement" pour les syndicats, convaincus qu’il y aura des tensions quand, d’ici un mois, les premiers effets apparaîtront noir sur blanc sur la feuille d’allocation.
En interne, un agent confie à France Inter espérer sans vraiment y croire un recul du gouvernement, car à Pôle emploi dit-il, "personne ne comprend l’entêtement" de l’exécutif.