
105 ouvriers du bâtiment de Serbie et 18 de Bosnie-Herzégovine qui travaillaient sur les chantiers des Jeux olympique de Sotchi ont été expulsés par les autorités russes car ils n’avaient pas de permis de travail, seulement un visa de touriste. Non payés depuis des mois, ces travailleurs avaient été réduits en quasi-esclavage.
C’est au cours d’un contrôle sur le site des constructions olympiques que le Service fédéral d’immigration a « découvert » la situation de ces travailleurs qui étaient en Russie depuis des mois et les a placé en détention. Le gouvernement de Serbie a alors décidé d’envoyer un avion à Sotchi pour rapatrier les travailleurs sans papiers. Ils sont arrivés à Belgrade mardi 21 janvier.
« Nous n’avons pas été payés, nous n’avons même pas pu parler aux autorités russes des conditions inhumaines dans lesquels nous avons été retenus… Nous n’avons pas mangé pendant trois jours, nous étions sous la pluie, personne ne nous a parlé », explique l’ouvrier Goran Nikolić. Un autre, Slobodan Babić, a ajoute : « ce qui est arrivé, c’est que nous avons travaillé, tout le monde criait… À la fin, nous avons fini le travail, mais sans toucher d’argent ».
Miomir Stolica, ressortissant de Bosnie-Herzégovine a remercié la Serbie : « Je veux remercier la Serbie et son gouvernement car le gouvernement de Bosnie-Herzégovine ne nous pas aidés, ils ne sont pas venus nous voir »..
Le Ministre du travail de Serbie a promis que ceux coupables d’avoir laissé partir ces travailleurs avec des visas de touristes seraient punis. (...)
L’ambassade de Russie en Serbie a dénoncé le rôle des compagnies serbes qui ont envoyé ces travailleurs en Russie sans respecter la loi. (...)