Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
dubasque.org
Rixes dans l’Essonne : « ils ont un monde à eux » / La crise ravive le malaise des travailleurs sociaux
/ SOS école Rabelais
Article mis en ligne le 6 mars 2021

Rixes en Essonne : des bandes connectées, « dans leur réalité », à la recherche du « buzz de la violence »

Le journal Sud Ouest publie un article de l’AFP qui donne la parole à un maire, un lycéen, une éducatrice et un policier. Tous expliquent la difficulté de comprendre les causes des bagarres en bandes qui ont provoqué la mort de deux adolescents de 14 ans survenus en moins de 24 heures

Les rixes sont lancées sans raison objective, sans trafic de drogue, c’est juste culturel, explique Damien Colas, maire de Boussy-Saint-Antoine. Karl, 15ans présent sur les lieux explique que « c’était comme un spectacle ». « Ils sont très violents mais il y a un décalage entre ce qu’ils font, ce qu’ils disent et ce qu’ils ressentent » précise Corinne Chaigne, éducatrice de l’association de prévention Val d’Yerres-Val de Seine.

« Ils ont un monde à eux, difficile à appréhender, une société du buzz.

La crise ravive le malaise des travailleurs sociaux (...)

La crise sanitaire n’a fait que révéler une situation connue de longue date… expliquent Emeline Le Naour et Isabelle Raynaud. Manque de moyens humain, faibles revenus accompagné de la précarisation des métiers et enfin ce manque de reconnaissance. Cela fait beaucoup.

« Il n’y a plus de budget pour répondre aux besoins de la population qui se fragilise un peu plus. La pauvreté va exploser et personne ne semble prendre la mesure de cette lame de fond », alerte Yasmina Sellou, représentante de la CGT Santé et action sociale ». …/… La perte de sens et la dégradation générale des conditions de travail sont antérieures à l’épidémie. Loin d’en être le détonateur, la crise sanitaire a exacerbé les dysfonctionnements du secteur déjà connus.

« J’ai le sentiment qu’on nous en demande toujours plus avec moins de moyens » explique Marion Gabillas, assistante sociale en institut médicoéducatif, et « La reconnaissance ne passe pas que par l’argent, mais aussi par la confiance » précise Sylvère Cala, éducateur spécialisé, membre du collectif Avenir éducs (lire l’article de la Gazette des communes)