
En cette rentrée scolaire, tous les jeunes de moins de 16 ans ne seront pas accueillis dans des établissements scolaires …
Surtout ceux dont les familles demeurent dans des campements comme celui de Blida. Ils sont plus d’une centaine.
Leur statut de primo – arrivants ou de demandeurs d’asile leur donne droit à une scolarité. Tous les textes l’attestent que ce soit ceux de la convention internationale des Droits de l’enfant, du Conseil de l’Europe, de l’UNESCO, de notre propre constitution, de notre code de l’Education, complétés par de nombreuses circulaires dont celles- ci :
- « l’éducation est un droit pour tous les enfants résidant sur le territoire national, quel que soit leur nationalité, leur statut migratoire ou leur parcours antérieur » circ. N° 2014- 088
- « Le fait que la famille soit hébergée de manière provisoire sur le territoire d’une commune est sans incidence sur le droit à scolarisation »Circ. 2012-142
- « Les préfets doivent prendre en charge, sans délai et avec un souci de continuité les enfants présents dans les campements et veiller aux conditions matérielles : le transport, les cantines, les fournitures scolaires » circ. du 26 août 2012
La réalité n’a pas grand-chose à voir avec ce que recommandent ces textes ! (...)
Si on se réfère à la réglementation, dès leur arrivée en France, les élèves allophones doivent bénéficier d’une évaluation de niveau faite par le CIO, puis être orientés vers une classe correspondant à leurs besoins.
Là encore, la réalité est moins souriante …
Le CIO mettra certainement des semaines, voire des mois pour mener ces évaluations …Quant à l’affectation ensuite dans un établissement scolaire, elle peut intervenir plusieurs mois après l’évaluation …
En somme, ces jeunes ne seront certainement plus à Metz quand on pourra (peut – être) leur proposer une classe…
En attendant, ils n’ont qu’à tuer le temps avec un vieux ballon dans la boue ou la poussière du campement, puis à se serrer à 4, 5 ou 6 sous une tente Décathlon !
« L’école pour tous est un droit fondamental pour chacun »
Agissons pour que cela soit vrai en signalant à la LDH Metz tout manquement à ce droit que vous pourriez être amené à constater !