
Mme Ségolène Royal a annoncé le mercredi 28 janvier 2015 à l’Assemblée nationale, en réponse à une question du député (UDI) de la 1ère circonscription du Tarn, Philippe Folliot, que les occupants de la ZAD du Testet seront évacués quand les élus du Conseil général du Tarn auront voté, le 6 mars prochain, pour l’une des deux “alternatives” au barrage initial, les deux seules retenues sur les cinq élaborées à l’issue de la seconde mission d’expertise conduite par des hauts-fonctionnaires du ministère de l’Ecologie, qu’elle avait elle-même commanditée. Mme Royal a commis ce faisant six fautes majeures, et précipité les conditions d’un nouvel affrontement.
A l’issue de deux missions d’expertise successives conduites par des hauts fonctionnaires du CGEDD, hiérarchiquement subordonnés au ministère de l’Ecologie - et non par des experts prétendument “indépendants”, comme s’aventurent à le proclamer medias ignares (on y est accoutumé), mais pire encore, politiques dont l’incompétence est égale à leur ego surdimensionné -, cinq scénarios “alternatifs” avaient été élaborés par ladite mission d’expertise, pilotée par Messieurs Nicolas Forray et Pierre-Alain-Roche (*). (...)
– Première faute de Madame Royal : messieurs Forray et Roche reconnaissent eux-mêmes sans barguigner avoir élaboré leurs “scénarios” dans la plus grande précipitation, et que ces scénarios demeurent donc largement inachevés, et requièrent dès lors de nombreuses études complémentaires. (...)
– Seconde faute de Mme Royal, en forme d’abus de pouvoir caractérisé : élire dans le plus complet arbitraire, et contraindre ce faisant une collectivité territoriale, le Conseil général du Tarn, à se prononcer le 6 mars sur un “scénario” aucunement abouti, au motif, qui reste à établir, que "les agriculteurs ont besoin d’eau". Ce que n’a aucunement établi la mission d’expertise précitée, comme on s’en convaincra aisément en prenant le temps de la lire, ce qui excède manifestement les forces de Mme Royal, tout occupée à proclamer dans le même temps qu’elle va protéger les éléphants, affirmation aussi sérieuse que l’interdiction des feux de cheminée...
– Troisième faute de Madame Royal, plus grave encore, en forme de méconnaissance de la séparation des pouvoirs. En effet, la ministre de l’Ecologie (ce qui en reste) dicte ipso facto leur vote en faveur du nouveau barrage aux élus du Conseil Général du Tarn, méconnaissant très gravement le principe selon lequel une collectivité territoriale s’administre librement. (...)