
La mission d’inspection ordonnée par Ségolène Royal, et dont les conclusions ont été rendues publiques en octobre dernier, a occulté une dimension essentielle du dossier. Cette mission aurait dû inclure l’analyse des dysfonctionnements administratifs qui n’ont cessé de se succéder dans cette affaire, provoquant un scandale d’Etat. Dès lors un moratoire doit être prononcé pour toutes les autorisations administratives similaires aujourd’hui en cours sur l’ensemble du territoire.
Entre 1970 et 2010, le nombre d’espèces sauvages a été divisé par deux (52%). Ce déclin du nombre d’animaux sauvages est beaucoup plus rapide que ne l’avait anticipé l’étude publiée en 2012 et qui évoquait un déclin de 28% des populations d’espèces sauvages entre 1970 et 2008.
Dans le détail, les espèces d’eau douce sont les plus durement touchées avec une chute de 76 % entre 1970 et 2010, contre un déclin de 39 % pour les espèces marines et les espèces terrestres.
Ce déclin, qui touche l’ensemble du globe, affecte plus particulièrement les régions situées sous les tropiques (-56% contre -36% dans les zones tempérées) et les zones les plus touchées sont l’Amérique latine (-83%) et l’Asie-Pacifique.
Les principales raisons de ce déclin des espèces sauvages sont la perte et dégradation des habitats, la chasse et la surpêche et le changement climatique.
Le second indice du rapport, l’empreinte écologique, qui mesure la pression qu’exerce l’activité humaine sur la nature, indique que cette dernière a doublé depuis les années 1960 et surpasse de 50% la biocapacité de la Terre, soit une planète et demie.
Les pays qui exercent la plus grande pression sur les écosystèmes sont les mêmes qui rejettent le plus de CO2, à savoir le Brésil, la Chine, les États-Unis, l’Inde et la Russie, qui à eux cinq représentent la moitié de l’empreinte écologique mondiale.
Par habitant, les Koweitiens, les Qatariens et les Émiriens sont ceux dont l’empreinte écologique est la plus marquée. Comme relevé par le rapport, « si tous les habitants de la planète avaient une empreinte écologique égale à celle de la moyenne des habitants du Qatar, nous aurions besoin de 4,8 planètes ».
Dernier indicateur de cette étude, l’empreinte eau, qui mesure les volumes d’eau de pluie ou d’eau douce prélevée dans les lacs ou rivières, montre que la production agricole englobe pour 92% de l’empreinte eau globale, devant la production industrielle (4,4%) et les usages domestiques (3,6%).
Et la seule chose dont est capable l’imagination de nos politiciens est de faire de la croissance (...)