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Sommet de Busan sur l’efficacité de l’aide 2011
Article mis en ligne le 30 novembre 2011

A Busan, en Corée, les responsables politiques mondiaux évaluent les progrés réalisés dans l’amélioration de l’impact et de la qualité, au regard des sommes investies, de l’aide au développement. Ils devraient ainsi prendre de nouveaux engagements afin de garantir que l’aide publique internationale contribue à réduire la pauvreté et soutienne les avancées sur la voie des Objectifs du millénaire pour le développement.

L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) et la République de Corée (Sud) organisent une réunion internationale sur l’efficacité de l’aide, à Busan, du 29 novembre au 1er décembre 2011.

Ce 4e Forum à haut niveau sur l’efficacité de l’aide (HLF4) accueillera 3 000 délégués, dont plus 100 ministres de pays donateurs et bénéficiaires de l’aide publique au développement (APD), la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, le président rwandais Paul Kagame et Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations unies. Ils feront le point sur la situation de l’APD et devraient prendre des décisions sur la façon de rendre l’aide plus efficace.

Dans la « Déclaration de Paris » de 2005, les pays bailleurs et les Etats bénéficiaires ont passé un accord : les gouvernements bénéficiaires feraient des efforts pour mieux gérer l’aide, en mettant en place leurs propres mesures de réduction de la pauvreté, en améliorant leurs institutions et en luttant contre la corruption, notamment. De leur côté, les pays donateurs modifieraient également leurs pratiques, en améliorant la coordination et la prédictibilité de l’aide, et montreraient davantage de confiance aux récipiendaires de l’aide publique au développement, en permettant aux pays en développement et à leurs citoyens et citoyennes de prendre en main la gestion de l’aide et de conduire leurs propres politiques de développement. Chacun devait tenir ses engagements et l’OCDE serait en charge de mesurer les progrès de chaque partie.

Six ans plus tard, les résultats sont là. Le dernier rapport de suivi de l’OCDE montre que les pays bénéficiaires ont, dans l’ensemble, tenu leurs promesses. Ce qui n’est pas le cas des pays donateurs. Ces derniers n’ont avancé que sur un seul des 13 objectifs (que s’étaient fixés bailleurs et récipiendaires) : la coordination de l’aide s’est améliorée.

La réponse des pays donateurs à ce score déplorable ? Changeons les règles du jeu ! Ils proposent de réduire ou d’abandonner le comptage des points (le système actuel de suivi de l’aide mondiale), destiné à leur faire tenir leurs engagements et à améliorer la qualité de leur aide publique au développement.
(...)

Le forum de Busan peut être un succès si les participants parviennent à un nouvel accord sur les « résultats » de l’aide, basé sur ce qui importe vraiment aux populations les plus vulnérables.

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