Le défenseur des droits se dit, dans un entretien à « L’Obs », inquiet de l’utilisation de la géolocalisation pour lutter contre la pandémie de Covid-19, sans débat parlementaire.(...)

Le défenseur des droits constate que « le corpus juridique européen ouvre la possibilité de (…) collecter des données individuelles sans le consentement des intéressés, en particulier en situation d’épidémie ». Mais il avertit que si un suivi généralisé des Français devait être mis en place, il serait nécessaire « d’ouvrir un débat devant la représentation nationale. Cette affaire ne pourra pas se régler seulement entre les industriels (les opérateurs de téléphonie), les épidémiologistes et le ministre de la santé ». (...)

M. Toubon juge par ailleurs que le débat ne se résumait pas à « d’un côté des médecins et des savants pris de délires technologiques, et de l’autre des juristes prudes soucieux de défendre les droits de l’homme » « Les professionnels de santé sont les premiers à se montrer soucieux de la garantie du secret médical. Je souligne juste qu’il faut rester vigilant », dit encore le défenseur des droits.(...)

L’opportunité de mettre en place des mesures de suivi numérique en France figure, en effet, dans la « feuille de route » donnée au comité d’analyse et d’expertise mis en place la semaine dernière pour conseiller le président de la République.