
En raison de la forte opposition du mouvement « No Tav » (Non au TGV), les controverses sur la réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin deviennent de plus en plus vives en Italie. La montée des protestations ces dernières semaines a attiré l’attention des institutions et des médias.
Depuis 1991, ce mouvement de protestation, principalement composé d’habitants de la vallée de Suse dans le Piémont, s’oppose à la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, un ouvrage jugé coûteux et inutile , non content d’être nuisible au territoire et à ses habitants tant d’un point de vue environnemental que social et économique (...)
La répression du mouvement par les forces de l’ordre a été particulièrement dure ces derniers mois. Après les affrontements de l’été dernier, les travaux ont repris le 27 février. La base du mouvement a été évacuée et les terrains privés ont été clôturés sans procédure régulière d’expropriation. (...)
Les actes de répression ainsi que la représentation « violente » du mouvement par les médias nationaux sont vus par beaucoup d’internautes comme un prétexte pour discréditer le mouvement tout entier
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Le débat s’est désormais étendu à tout le pays, en passant par les centres sociaux jusqu’aux écoles. Même les étudiants ont décidé de manifester. Les raisons en sont expliquées sur le site Rete della conoscenza (Réseau de la connaissance) (...)
Sur tout le territoire national apparaissent des prises de positions et des actions en soutien à la vallée de Suse, jusqu’à l’initiative du 1er mars ‘Blocchiamo Tutto’ ”Bloquons Tout » avec des barrages aux gares centrales de Rome et de Bologne ainsi que d’autres liaisons ferroviaires cruciales. Tandis que les manifestations de solidarité s’élargissent à l’Europe, du côté français on est aussi concerné par les travaux de la ligne Lyon-Turin.
Durant toute la période de mobilisation, Anonymous Italia a aussi mené le combat, rendant inaccessible d’abord le site des carabiniers puis les sites officiels du gouvernement, du Vatican, de Trenitalia* et d’Equitalia*.