
Je connais des gens qui travaillent tout le temps qui sont si absorbés par leur travail qu’ils admettent ne rien savoir faire d’autre ne rien savoir de la vie en général de la vraie vie celle où l’on met des virgules. Où l’on évite les "que" à outrance et les "qui" permanents. La vie tranquille, la vie choisie. La passionnante.
C’est un rêve de gosse, d’aventurier la vraie vie. C’est Jules Verne et Deux ans de vacances. C’est la déconnexion. Eteindre sans jamais redémarrer. Ça existe : luthier, chercheur, jardinier, ébéniste ?
Tout cela n’aurait aucune importance si l’on ne passait pas sa vie au travail quand on en a un. Je côtoie des gens qui ont un travail routinier et sans intérêt. Elles comptent bien le conserver toute leur vie.
Et puis voilà Yvon Gattaz. Ou son fils c’est la même chose. Je viens d’effacer ce que je voulais dire de lui par erreur, en cliquant je ne sais où, car je suis énervé. Il faut dire qu’Yvon a de sacrées idées : chez ces gens-là, on a les mêmes idées de père en fils.
JE TIENS À DIRE QUE ÇA N’EST PAS MON CAS.
L’idée du père donnée au fils est d’instituer un SMIC jeune mais sans doute plutôt pour les prolos jeunes. Tant mieux après tout : les cancres n’avaient qu’à se lever du bon pied, ou de bonne heure, comme dans toutes les familles bourgeoises. Je suis le premier moi-même à pester contre les prolos à l’entrée de l’école qui fument en baillant en tenant mal par la main leurs enfants au lieu de leur chanter du Bach qu’ils n’auront jamais de toutes façons. Certes certes. Mais je pense qu’Yvon n’a pas du tout dans l’idée d’instituer un SMIC pour les jeunes ingénieurs diplômés de Centrale ou de Telecoms ? Si ?
Allons donc.
Non, le fait est que, chez ces gens-là : on n’aime pas les jeunes. (...)