
La libération dans la soirée du 4 mars de Jabeur Mejri, prisonnier d’opinion qui a passé deux ans derrière les barreaux pour avoir publié en ligne des articles et des dessins humoristiques considérés comme insultants envers l’islam, représente une grande victoire pour lui, ses proches, et plus généralement la liberté d’expression en Tunisie. Elle doit néanmoins être suivie par l’annulation de sa condamnation.
Jabeur Mejri avait été condamné à 7 ans et demi de prison pour avoir relayé sur internet des dessins et des textes jugés hostiles à l’Islam.
Sa libération intervient après une grâce présidentielle annoncée le 19 février dernier, après une intense mobilisation internationale ces deux dernières années, sous l’impulsion d’associations de droits humains, de son comité de soutien, ou encore des dessinateurs de presse.
En décembre 2013, pendant les 10 jours pour signer, Amnesty International avait notamment engagé une large campagne mondiale pour Jabeur Mejri. A cette occasion, près de 150 000 courriers et pétitions avaient été envoyés à la présidence tunisienne depuis décembre 2013 et au moins 4000 messages de soutien lui ont été envoyés en prison. (...)