
Après Airbus qui affiche un résultat net en hausse de 188 % en 2017, c’est au tour de Renault de dévoiler des bénéfices extraordinaires pour cette même année.
Le groupe automobile Renault a en effet publié vendredi un bénéfice net 2017 "record", en hausse de 50 % à 5,1 milliards d’euros.
L’entreprise, qui contrôle cinq marques (Renault, Dacia, Renault Samsung Motors, Alpine et Lada), a vendu 3,76 millions de véhicules l’an dernier.
Des prévisions pour 2018 "modérées"
"2018 sera une année de croissance modérée", a déclaré Carlos Ghosn, qui a par ailleurs été confirmé jeudi par le conseil d’administration pour un nouveau mandat de P.-D.G. de quatre ans. Pour obtenir ce nouveau mandat, il a accepté une baisse de 30 % de sa rémunération totale, qui était de 7,25 millions d’euros en 2016, à la demande de l’Etat français, premier actionnaire du groupe. De même, il a nommé un numéro deux, Thierry Bolloré, afin de préparer sa succession.
Les syndicats dénoncent une baisse des primes aux salariées
Les syndicats CGT et SUD de Renault ont eux dénoncé vendredi une baisse "inacceptable" des primes d’intéressement versées aux salariés.
Le bénéfice net a bondi de 50 %, les actionnaires toucheront des dividendes "en hausse de 12,7 %", mais "les salariés percevront une prime d’intéressement en baisse en moyenne de 24 % pour un ouvrier, de 19 % pour un technicien, de 13 % pour un cadre" et de "6 % pour un cadre supérieur", indique SUD dans un communiqué.
"Jackpot pour les actionnaires et dirigeants de Renault, et des miettes pour les salariés !" accuse de son côté la CGT. "Selon les catégories professionnelles, le montant de la prime va baisser de plusieurs centaines d’euros", une "situation que ne vivront pas les actionnaires", ajoute le syndicat qui réclame une prime de 5 000 euros pour tous, "intérimaires compris". (...)