
En soutien à Houria Bouteldja, actuellement trainée en justice, à l’initiative d’une association d’extrême-droite, pour avoir simplement qualifié de "souchiens" cette partie des Français que tout un chacun s’autorise à nommer "Français de souche", nous republions le texte qui suit, initialement paru sur le site des Indigènes de la République. Nous renvoyons aussi à ce site pour les différents moments de mobilisation autour de ce procès kafkaïen.
(...) Cela a été dit et répété : "souchien", ce n’est pas "sous-chien". Et même si tel avait été le cas, de toute façon, les "sous-chiens" seraient plutôt ceux qui sont en effet traités comme tels dans ce pays (c’est-à-dire les personnes qui subissent des discriminations racistes - donc pas du tout ceux qui se revendiquent d’une "souche" qui serait authentiquement française).
Et quand bien même un individu tiendrait absolument à insulter ainsi les Blancs, les non-Blancs mériteraient, eux, en filant cette logique, le sobriquet de "sous-sous-chiens" que Charles Mingus s’était appliqué à lui-même - comme l’a rappelé Houria Bouteldja dans un de ses textes. (...)
Qu’est-ce à dire ? Que même en admettant - ce qui, rappelons-le, n’est pas le cas - que le sobriquet "souchien" est une manière d’insulter "les Français de souche" , il faut d’abord se demander qui pourrait donc logiquement être visé concrètement par une telle appellation : qu’est-ce qu’un "Français de souche" exactement ? Ça existe, maintenant, les "souches" dans la République ? (...)
Réunion de soutien le mardi 11 octobre, à la veille du procès, à 19h au Lieu-dit (6, rue Sorbier, Paris. M°Ménilmontant).
(...) Wikio