
Maria Francesca est décédée à deux mois et demi de la mort subite du nourrisson. Sur décision du maire, son corps ne pourra pas reposer dans cette ville, où vivent ses parents en bidonville
"Du racisme, de la xénophobie et de la stigmatisation", dénonce le président de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR). Le maire divers droite de Champlan (Essonne), Christian Leclerc, a refusé qu’un bébé rom décédé dans la nuit du 25 au 26 décembre soit enterré sur sa commune, révèle LeParisien.fr.
Né en octobre à Longjumeau, la petite Maria Francesca, Maria comme sa grand-mère, Francesca comme la France, est décédée il y a quelques jours de la mort subite du nourrisson à l’hôpital de Corbeil.
Installés depuis plus d’un an sur le bidonville de Champlan, les parents souhaitaient que leur enfant soit enterré sur cette même commune. Une entreprise de pompes funèbres de Corbeil-Essonnes a alors demandé à la municipalité l’autorisation d’inhumer le nourrisson dans le cimetière de la ville. Mais le maire a refusé sans "aucune explication", indique Julien Guenzi, gérant des pompes funèbres l’Escarcelle à Corbeil. "Il n’est pas obligé de se justifier, mais des réponses comme ça, c’est très rare". (...)
"Il n’y a pas de mot pour dire toute l’horreur de cette décision, qui montre qu’on ne supporte les Roms ni quand ils vivent ni même quand ils sont morts", s’indigne une militante de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms.
La petite fille sera finalement inhumée lundi à Wissous, à environ sept kilomètres de Champlan. "Par simple souci d’humanité, on ne pouvait pas laisser cette situation dans l’état", explique le maire UMP de Wissous, Richard Trinquier, par ailleurs médecin. (...)