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Mediapart
Bruno Retailleau a décoré cinq policiers du Raid mis en examen pour des violences
#Retailleau #violencespolicieres
Article mis en ligne le 30 avril 2025
dernière modification le 28 avril 2025

Cinq policiers de l’antenne marseillaise du Raid, mis en examen, les uns pour avoir causé la mort de Mohamed Bendriss lors des émeutes de l’été 2023, les autres pour l’éborgnement de son cousin, ont reçu la « médaille de la sécurité intérieure » l’année suivante.

À Marseille, lors des émeutes de l’été 2023, le déploiement du Raid en centre-ville s’est soldé par la mort de Mohamed Bendriss, à l’âge de 27 ans, et l’éborgnement de son cousin, Abdelkarim Y., tous deux victimes de tirs de cette unité, au LBD 40 et au fusil lanceur de bean bags.

Cinq policiers de l’antenne marseillaise du Raid sont actuellement mis en examen dans ces deux affaires : trois pour coups mortels et deux pour des violences ayant entraîné une mutilation définitive. Si la justice estime avoir réuni des « indices graves et concordants » à leur égard, ils restent présumés innocents.

En octobre 2024, c’est-à-dire plusieurs mois après les faits et après leur mise en examen, ces cinq policiers se sont vu décerner la « médaille de la sécurité intérieure » par le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, ont constaté Mediapart et Libération. (...)

À Marseille, lors des émeutes de l’été 2023, le déploiement du Raid en centre-ville s’est soldé par la mort de Mohamed Bendriss, à l’âge de 27 ans, et l’éborgnement de son cousin, Abdelkarim Y., tous deux victimes de tirs de cette unité, au LBD 40 et au fusil lanceur de bean bags.

Cinq policiers de l’antenne marseillaise du Raid sont actuellement mis en examen dans ces deux affaires : trois pour coups mortels et deux pour des violences ayant entraîné une mutilation définitive. Si la justice estime avoir réuni des « indices graves et concordants » à leur égard, ils restent présumés innocents.

En octobre 2024, c’est-à-dire plusieurs mois après les faits et après leur mise en examen, ces cinq policiers se sont vu décerner la « médaille de la sécurité intérieure » par le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, ont constaté Mediapart et Libération. (...)

Cette décoration, créée en 2012 par le président de la République Nicolas Sarkozy, « est destinée à récompenser les services particulièrement honorables, notamment un engagement exceptionnel, une intervention dans un contexte particulier, une action humanitaire ou l’accomplissement d’une action ponctuelle ou continue dépassant le cadre normal du service, rendus par toute personne, au cours de sa carrière ou dans le cadre d’un engagement citoyen ou bénévole, pour des missions ou actions signalées relevant de la sécurité intérieure », indique le Code de la sécurité intérieure. (...)

Le cabinet de Bruno Retailleau a refusé de répondre aux questions de Mediapart et de Libération, avec un argument inattendu : « Il y a une enquête en cours. » Enquête qui n’a donc pas empêché de remettre une médaille, mais interdirait de la commenter. (...)