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la Paix Maintenant
Une députée israélienne goûte aux humiliations subies par les Palestiniens au poste de contrôle de Qalandiyah
Article mis en ligne le 26 avril 2013

La force de l’arbitraire : Une députée du mouvement Yesh Atid [“Il y a un avenir”, le parti de Yaïr Lapid] a posté un message sur Facebook à propos de la soldate qui l’avait rudoyée la veille au poste de contrôle de Qalandyah.

Une gamine à peine montée en graine mais certes pas en intelligence, on peut le parier, s’est ainsi permis d’user de son ridicule pouvoir à l’encontre de qui le lui confère... Cette soldate-là s’est probablement fait taper sur les doigts une fois le message Facebook en circulation. Mais qu’advient-il des mille et une humiliations, sinon pire, subies par les Palestiniens ?

Dans le même message, la nouvelle élue de la nation évoquait l’un de ses amis palestiniens qui tente désespérément d’empêcher ses enfants d’affronter les soldats. Il n’est pas de “bonne occupation” étions-nous nombreux à dire dès les années 70 quand Israël, plutôt que rendre les Territoires, y faisait gant de velours. Non plus qu’il ne saurait y avoir, et c’est justice, de bons occupés génération après génération. (...)

« Même si je téléchargeais une photo de l’enclos sordide, glaçant, du poste de contrôle à Qalandiyah, que j’ai traversé hier en rentrant de Ramallah, vous ne pourriez déceler, et encore moins ressentir, l’humiliation et le camouflet que j’ai éprouvés – et que les Palestiniens munis de permis, contraints de passer là jour après jour, éprouvent. »

« Vous ne pourriez non plus entendre la voix de la soldate aboyant à nos oreilles à travers l’épaisseur de la vitre – “Membre de la Knesseth ? Quelle Knesseth au juste ?” – et nous faisant aller et venir, et revenir encore, sans la moindre raison. »

« Il n’est ni photo ni film qui puisse expliquer l’irrationalité souveraine qui a mené à cette situation où le faubourg de Qalandiyah, qui dépend du Conseil régional de Jérusalem à l’endroit duquel ses habitants acquittent des taxes, est privé des services de base [normalement] fournis par Israël du fait qu’il se trouve au-delà du poste de contrôle – sans pour autant les obtenir de l’Autorité palestinienne, puisque la région ne dépend pas d’eux. Le faubourg est un no man’s land. »