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Contre-Attaque
Le parlement israélien refuse encore une enquête sur le 7 octobre : que cherchent-ils à cacher ?
#Israel #Gaza #Cisjordanie #Hamas
Article mis en ligne le 27 octobre 2025
dernière modification le 25 octobre 2025

Mercredi 22 octobre à la Knesset, le parlement israélien. Tous les membres issus de la coalition au pouvoir ont voté contre l’ouverture d’une enquête parlementaire sur le 7 octobre.

Cette commission d’enquête est réclamée depuis un an et demi par les familles des victimes israéliennes, réunies au sein d’un collectif nommé « Conseil d’octobre ». Les proches de 200 personnes tuées veulent comprendre ce qu’il s’est passé ce jour là, et comment une telle attaque a-t-elle pu avoir lieu. Netanyahou et son gouvernement font tout pour retarder au maximum la création de cette commission et maintenir une opacité totale. Les familles ont appelé à manifester.

C’est la deuxième fois cette année que l’extrême droite au pouvoir empêche cette commission. Le 22 janvier déjà, les députés israéliens avaient voté contre et bloqué toute possibilité de recours pendant 6 mois. Les familles avaient hurlé « Honte à vous ! » dans le parlement. Avec ce nouveau refus, elles viennent donc de nouveau de voir leur demande rejetée.

Mais que cherchent à cacher Netanyahou et ses complices ? Pourquoi les dirigeants fascistes d’Israël refusent-ils une enquête sur un drame qu’ils ont pourtant massivement instrumentalisé pour déclencher un génocide à Gaza ? Quelques éléments de réponse.

Le soutien de l’extrême droite israélienne au Hamas

Avant même le 7 octobre, Netanyahou et ses amis étaient les alliés objectifs du Hamas. « Quiconque veut contrecarrer la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas. Cela fait partie de notre stratégie ». Ce sont les propos qui étaient tenus par le Premier Ministre israélien.

Le Times of Israël explique dans un article que « pendant des années, les différents gouvernements dirigés par Benjamin Netanyahu ont adopté une approche qui divisait le pouvoir entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie, tout en prenant des mesures qui renforçaient le groupe terroriste palestinien du Hamas ».

De son côté, Bezalel Smotrich, qui est aujourd’hui ministre des Finances et membre de l’aile la plus radicale des colons, déclarait en 2015 : « L’autorité palestinienne est un fardeau, le Hamas est un atout ». Avi Primor, ancien ambassadeur d’Israël, l’avait confirmé dans une interview télévisée la même année 2015 : « C’est le gouvernement israélien, c’est nous qui avons créé le Hamas, afin de créer un poids contre le Fatah ». (...)

Une attaque annoncée et ignorée

Bien avant le 7 octobre, l’unité 414 avait signalé les préparatifs d’une attaque imminente. Cette unité de l’armée israélienne, majoritairement féminine, se trouve sur la base militaire de Nahal Oz, située en bordure de Gaza. Elle est chargé de surveiller la frontière, à l’aide de puissantes caméras. Les militaires qui s’y trouvaient avaient prévenu leur hiérarchie de mouvements suspects, mais l’état-major israélien n’en a pas tenu compte et n’a pas envoyé de renforts à cette unité.

Le 7 octobre, la base de Nahal Oz est tombée rapidement, et ses soldates ont été tuées dans les combats ou enlevées. Ont-elles été sacrifiées délibérément par Netanyahou ? C’est une question que pourrait se poser une commission d’enquête.

L’armée et les services de renseignement israéliens avaient également reçu de multiples avertissements des services secrets égyptiens qui faisaient état, eux aussi, d’un projet d’attaque.

Au sein même des renseignements israéliens, l’unité 8200 avait révélé que les entraînements des combattants du Hamas portaient sur l’assaut de bases militaires et le « transfert des soldats captifs ». L’unité estimait que l’objectif était de prendre « 200 à 250 otages ». C’est précisément ce qu’il s’est passé. Le gouvernement israélien n’en a pas tenu compte.

Pire, un énorme festival de musique a été maintenu par les autorités israéliennes littéralement aux portes de Gaza, et l’armée elle-même reconnaît que ses effectifs étaient dégarnis le 7 octobre, car ils étaient occupés à sécuriser des colonies à l’autre bout du pays. Un choix délibéré ?

Qui a tué les victimes israéliennes du 7 octobre ? (...)

La fabrication de mensonges d’État (...)

Après le 7 octobre : les israéliens tués à Gaza (...)

N’oublions pas que les médias occidentaux ont créé une campagne de propagande d’une ampleur inédite pour justifier le génocide du peuple de Gaza, au nom des atrocités commises le 7 octobre. Officialiser les crimes, manipulations et complicités des fascistes israéliens dans la fabrication même de cet événement fondateur achèverait de les discréditer.