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Association Autogestion
VIIe Rencontre internationale de l’ « Économie des travailleuses et des travailleurs » au Brésil du 25 au 29 de septembre 2019
Article mis en ligne le 17 juin 2019
dernière modification le 15 juin 2019

I. Historique
Depuis 2007, les rencontres Internationales de « L’Économie des travailleurs-se-s » se déroulent tous les deux ans, elles articulent un espace de débat entre des travailleur-se-s, des militant-e-s sociaux et politiques, des intellectuel-le-s et des universitaires sur les problèmes et les potentialités de ce que nous avons qualifiées d’ « Économie des travailleuses et des travailleurs ». Elles sont basées sur l’autogestion et la défense des droits et des intérêts de la population qui vit de son travail, dans le cadre des conditions actuelles du capitalisme mondialisé néolibéral.

Dans ce type de rencontre, les expériences d’autogestion générées par les peuples sud-américains, comme les entreprises récupérées en Argentine, en Uruguay, au Mexique et au Brésil, les mouvements coopératifs de travailleur-se-s, les expériences de contrôle ouvrier et de cogestion au Venezuela bolivarien, l’économie solidaire, social et communale et les autres luttes pour l’auto organisation du travail et de l’autogestion de l’économie définissent les axes de débat. Au niveau mondial, l’offensive du capital s’est également traduite par la fermeture d’usines, l’augmentation du chômage et l’émergence d’initiatives coopératives, associatives, autogestionnaires et de commercialisation qui seront abordés lors de la VIIe rencontre.

Une discussion sur ces thèmes est de plus en plus nécessaire (...)

Jusqu’à maintenant, 6 rencontres internationales ont été organisées : Buenos Aires (2007 et 2009), Mexico (2011), João Pessoa (Brésil, 2013), Falcón (Venezuela, 2015) y Pigüé (Argentine, 2017), auxquelles des camarades de près de 30 pays d’Amérique, d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Océanie ont participé.

Lors de la rencontre de 2013, il fut décidé que des rencontres régionales seraient organisées tous les deux ans, entre deux rencontres internationales. Les rencontres euro méditerranéennes organisées dans les usines récupérées de Fralib à Gémenos (France) en 2014, de Vio.Me à Thessalonique (Grèce) en 2016 et de RiMaflow près de Milan (Italie) en 2019 ont été des succès. Des rencontres sud-américaines ont également été organisées dans l’entreprise récupérée argentine, Textiles Pigüé (2014), à Montevideo, Uruguay (2016) et à Santiago du Chili en 2018. L’autre rencontre régionale correspond à l’Amérique du Nord, Centrale et les Caraïbes qui s’est déroulée à trois reprises dans la ville de Mexico en 2014, 2016 et 2018. La dernière d’entre elles dans les locaux de la coopérative Luz y Fuerza del Centro, fruit d’une grande lutte du Syndicat mexicain des électriciens (SME). Les rencontres de « L’Économie des travailleurs-se-s » ne sont pas seulement un espace de débat, mais également l’expression d’une solidarité avec les luttes de la classe ouvrière et des peuples dans le monde entier.
II. Fondements

Dans les pays dits du tiers-monde, tout particulièrement en Amérique latine, des mouvements sociaux puissants, des organisations populaires et des mouvements de travailleur-se-s ont développé des processus d’organisation de base qui, dans de nombreux cas, se sont traduits par l’autogestion des unités économiques productives ou de services. (...)

Dans certains cas, ces mouvements populaires sont parvenus à exercer une influence sur les gouvernements, en contribuant à la fois à redéfinir le rôle de ces états en tant que possibles vecteurs de dynamisation de ces processus, tout en restant des objets de contestation de l’appareil de pouvoir traditionnel et en posant de nouveau la relation entre ce pouvoir étatique et l’autonomie du mouvement populaire. La nouvelle phase néolibérale et fasciste a provoqué un important recul de ces politiques et menace l’existence même des expériences de l’économie des travailleuses et des travailleurs, tout particulièrement leur capacité économique dans un contexte de marché capitaliste et leur influence sur les politiques publiques.

En articulant l’échange entre le monde universitaire engagé avec ces luttes, les travailleur-se-s et les militant-e-s sociaux, les rencontres de « L’Économie des travailleur-se-s » tentent d’aborder ces questions et de mettre en débat la lutte des travailleurs et des travailleuses dans les différents contextes nationaux, régionaux et internationaux. Elles cherchent ainsi à créer un espace de débat qui se développe à partir des perspectives des expériences d’autogestion économique des travailleurs. (...)