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conscience citoyenne responsable
VOTEZ CE NEST PAS ABDIQUER
Article mis en ligne le 13 avril 2012
dernière modification le 10 avril 2012

Voter, ce n’est pas abdiquer ; ce n’est pas nommer un maitre pour une période courte ou longue, ce n’est pas renoncer à sa propre souveraineté. Celui que vous nommez sera simplement votre mandataire, le candidat que vous élirez ne sera pas votre supérieur. Vous ne devez pas nommer des hommes qui sont au-dessus des lois, mais des hommes qui doivent être révocables s’ils ne respectent pas le mandat pour lequel vous les avez élus.

Voter, ce n’est pas être dupe  ; c’est savoir que les hommes élus sont tout comme vous des hommes qui ne peuvent tout savoir et tout comprendre. C’est pourquoi en raison même de l’immensité de la tâche, il ne faut pas que le peuple s’en retourne à ses occupations le lendemain des élections. L’histoire nous enseigne que le pouvoir a toujours corrompu, « le parlotage » a toujours abêti, et que si on n’y prend garde, la médiocrité prévaut fatalement. Le peuple doit en être le garde fou.

Le véritable combat commence le lendemain de l’élection quel qu’en soit le résultat. Et souvenez-vous, ce qui fait les bonnes réformes c’est quand la classe populaire montre les dents, et les grandes avancées sociales, notamment en 36, ont été arrachées par la lutte, et non par la volonté d’un gouvernement, fût-il de gauche. (...)

N’abdiquez donc pas, votez, mais sans remettre vos destinées à des hommes qui échappent à tout contrôle et à des traîtres futurs. Une fois l’élection passée, il vous faut contrôler votre destinée, et pour cela la première chose que doit faire votre candidat, c’est de changer les lois et la constitution, afin qu’un vrai contrôle sur l’assemblée et l’Elysée soit les garants de votre liberté ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, se laver les mains des élections c’est manquer de vaillance.

Je vous salue de tout cœur, camarades.

Ecrit par Matignon RECLUS en écho à un texte que mon aïeul Elisée RECLUS avait écrit le 26 septembre 1885 dans une lettre adressée à Jean GRAVE

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