
« Reconnaître les opportunités » est le slogan quelque peu cynique de la société SOCO International pour son projet d’exploration pétrolière dans le Parc national des Virunga en République démocratique du Congo. Jusqu’à présent, l’entreprise britannique reste sourde à la critique internationale envers son projet pétrolier en plein coeur du pays des gorilles de montagne.
Sur son site internet, SOCO préfère minimiser les dangers inhérents à l’exploitation pétrolière en RDC et présenter la population locale comme partie du problème. Selon l’entreprise, les menaces les plus importantes pour les Virunga sont la « pauvreté généralisée », les conflits violents, l’agriculture, la déforestation et le commerce de la viande de brousse… SOCO se donne d’ailleurs le beau rôle en faisant profiter les résidents de Nyakakoma de l’implantation d’une antenne-relais dans leur village.
Par contre, l’entreprise n’explique pas pourquoi elle n’a pas informé les riverains des dangers potentiels de son projet. Le WWF a déposé une plainte auprès de l’OCDE à l’automne dernier. Il y accuse les forces de sécurité agissant au nom de SOCO de créer un « climat de peur et d’intimidation ». L’OCDE a décidé d’examiner le cas, les sociétés basées dans les Etats membres de l’organisation devant respecter des normes sociales et environnementales élevées.
Le Parc national des Virunga est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sa dense forêt de nuages est l’un des derniers espaces vitaux du gorille de montagne, une espèce en danger d’extinction. Avec son projet, SOCO méprise aussi le statut de patrimoine de l’humanité des Virunga.
Écrivons au PDG de SOCO International pour obtenir l’annulation de son projet d’exploration pétrolière !