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Les Echos
Wikileaks : Julian Assange demande aux Etats-Unis d’arrêter « la chasse aux sorcières »
Article mis en ligne le 19 août 2012
dernière modification le 20 août 2012

(...) Le seul acte de provocation était sans doute de s’exprimer pendant une dizaine de minutes depuis le balcon de l’ambassade d’Equateur à Londres, juste au-dessus de la tête des policiers britanniques qui veulent l’arrêter.

S’il a sans surprise longuement remercié les partisans de WikiLeaks, « témoins » qui ont surveillé sa situation, et surtout l’Equateur, un pays qui s’est « levé pour la justice », il s’est aussi directement adressé aux Etats-Unis, pays dont il craint la demande d’extradition en cas de retour en Suède. Julian Assange craint, en effet s’il se rend à la Suède pour être jugé pour agression sexuelles, d’être ensuite extradé vers les Etats-Unis. Pays où il pourrait avoir à répondre d’espionnage, après la divulgation de centaines de milliers de télégrammes diplomatiques américains par WikiLeaks en 2010, voire y encourir la peine de mort

(...) « Je prie le président des Etats-Unis de faire le bon choix. Les Etats-Unis doivent cesser la persécution de WikiLeaks, qui ressemble à la « chasse aux sorcières » et arrêter de poursuivre les fondateurs du site et ses partisans. Les Etats-Unis doivent promettre de ne pas poursuivre les journalistes qui mettent la lumière sur les crimes commis par ceux qui détiennent le pouvoir » a-t-il ainsi déclaré.

« WikiLeaks est menacé, et la liberté d’expression et la bonne santé de toutes nos sociétés également », a lancé M. Assange : « Le gouvernement américain va-t-il retourner aux valeurs révolutionnaires sur lesquelles il a été fondé et les réaffirmer, ou va-t-il sombrer dans le précipice, nous entraînant dans un monde dangereux et oppressif dans lequel les journalistes se taisent de peur d’être poursuivis et les citoyens doivent murmurer dans l’obscurité », s’est-il encore demandé

Par ailleurs, Julian Assange a demandé la libération du soldat américain Bradley Manning, soupçonné d’avoir livré à l’organisation des documents militaires sur la guerre en Irak. « Si Bradley Manning a fait ce dont on l’accuse, alors il est un héros. Il est actuellement traité comme un prisonnier politique », a expliqué le fondateur de WikiLeaks. (...)