
Mercredi 19 février, une trentaine d’organisations parmi lesquelles l’Observatoire international des prisons (OIP), la Ligue des droits de l’Homme et le Secours catholique, se sont indignées de l’annonce par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, de l’arrêt des « activités ludiques » en prison.
(...) « Un acte de pure démagogie »
Les associations pointent du doigt, dans un communiqué intitulé « Suppression des activités ludiques en prison : le droit à la réinsertion menacé », « un acte de pure démagogie ». Elles ont demandé au ministre de revenir sur cette décision et « d’engager une réflexion sérieuse sur le sens de la peine et l’amélioration des conditions de détention ».
Dans le sillage d’une polémique autour de soins du visage prodigués à des détenus à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses, dans le sud de la France, Gérald Darmanin avait annoncé, lundi 17 février, avoir ordonné l’arrêt de toutes les « activités ludiques » en prison qui ne concernent pas l’éducation, la langue française ou le sport. La circulaire promise n’a toujours pas été communiquée ce mercredi. (...)
Une approche « punitive » de la prison
Néanmoins, « l’emballement a déjà gagné de nombreux établissements pénitentiaires, où l’ensemble des activités visées par le garde des Sceaux est temporairement suspendu », ont affirmé les organisations dans le communiqué.
Le texte a accusé le ministre de défendre « une approche exclusivement punitive de la prison », plutôt que de rappeler « la mission d’insertion des personnes détenues confiée à son administration ».
Les associations ont estimé que le ministre aurait dû, à la place, s’attaquer au « scandale bien réel » des conditions de détention, avec une « surpopulation généralisée » dans les prisons françaises et une « insalubrité de nombreux établissements ».
Les loisirs, « une soupape » pour les détenus (...)