
La mise en place en 2010 - 2011 du Livret Personnel de Compétences (LPC) en collège s’est heurtée à l’opposition d’une majorité d’enseignantEs.
Sur le plan pédagogique, beaucoup d’items sont d’une pertinence des plus contestables. Les compétences 6 et 7 visent à sanctionner des comportements plutôt que des connaissances ou des savoir faire. Totalement déconnectée des pratiques, la validation du LPC enferme l’enseignantE dans une alternative entre validation dénuée de sens et montage de véritables usines à gaz.
Il s’agit aussi d’imposer, de la formation initiale à la formation "tout au long de la vie", une logique de destruction du diplôme et des qualifications reconnues dans les conventions collectives, pour y substituer une logique libérale où chaque individu devra vendre ses compétences sur le marché du travail, "investir" dans des officines privées pour en acquérir de nouvelles ou pour actualiser celles déjà acquises dans son "portefeuille".
Il s’agit enfin d’une vaste opération de fichage des enfants et des jeunes jusqu’à la Terminale
Le CNRBE (Collectif National pour le Retrait de Base Élèves), des collectifs locaux, des associations, ont alerté l’opinion. Les prises de position de municipalités, Conseils Généraux et Conseils Régionaux se multiplient pour refuser la mise en place de ces fichiers et en exiger l’abandon. (...)