
L’Assemblée nationale s’apprête à débattre une proposition de loi réautorisant les insecticides « tueurs d’abeilles ». Ces insecticides néonicotinoïdes ont pourtant été interdits en 2018, après des années de lutte.
Adoptée en première lecture par le Sénat, à l’initiative de Laurent Duplomb sénateur de Haute-Loire et ancien responsable départemental de la FNSEA, cette proposition de loi représenterait, si elle était adoptée, le pire recul écologique de ces 30 dernières années !
Épandage de pesticides par drone, retour des néonicotinoïdes ou encore réforme de l’évaluation des pesticides réduisant l’indépendance du contrôleur vis-à-vis du contrôlé sont quelques-uns des reculs envisagés par cette proposition de loi. (...)
marche vivante pour un Printemps Bruyant
Nous vous invitons à participer massivement à une grande marche pacifique contre les pesticides, ce samedi 5 avril initiée par les Scientifiques en rébellion et Extinction Rebellion.
https://extinctionrebellion.fr/blog/2025/02/25/lappel-pour-la-marche-du-5-avril-2025-signe-par-plus-de-30-collectifs-associations-mouvements-ong.html
Cette marche vivante pour un Printemps Bruyant débutera à 14h du Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris pour rejoindre le ministère de la Santé, étrangement absent des débats entourant l’adoption de cette loi.
Zones de Bzzz
Que vous puissiez participer ou non à cette grande marche contre les pesticides, vous pouvez soutenir en partageant l’information auprès de vos proches et en aidant Agir Pour l’Environnement à semer des millions de graines de résistance !
https://www.agirpourlenvironnement.org/campagne/zone-de-bzzz-sauvons-les-insectes-pollinisateurs/
Les conséquences de l’utilisation de pesticides sont catastrophiques pour la santé humaine. Les pesticides ont des effets neurotoxiques, perturbateurs endocriniens et cancérigènes avérés, selon l’INSERM. La santé des personnes vivant en milieu rural est particulièrement affectée
Face à la sixième extinction de masse, les décisions ne sont clairement pas à la hauteur. (...)
En juin 2023, la France a d’ailleurs été condamnée par le tribunal administratif de Paris pour inaction face à l’effondrement du vivant. La justice a ordonné à la France de réduire sa consommation de pesticides conformément à ses obligations nationales et européennes qu’elle s’est fixée elle-même. Alors que le procès en appel va s’ouvrir au premier semestre 2025, plutôt que de se plier à la condamnation, nos dirigeant·es font le choix de foncer dans le mur en votant la réintroduction des néonicotinoïdes et sacrifiant les normes environnementales protectrices dans la loi d’orientation agricole. Les cancers, les pathologies chroniques et auto-immunes explosent sur nous comme sur nos enfants, mais l’État ne réagit pas. (...)